Aides sociales – La récente décision de la suppression du « revenu de citoyenneté » en Italie, a soulevé des vagues de contestations de nombreuses manifestations à travers le pays. Ce revenu est l’équivalent de Revenu de Solidarité Active (RSA) en France. En effet environ un million d’individus Italiens sortis de la pauvreté grâce à ce revenu, cette nouvelle réforme risque de plonger l’Italie dans une crise sociale.
Des milliers de foyers Italiens touchés par cette décision
Le jeudi 27 juillet dernier (2023), un message parvient à environ 169 000 ménages italiens il leur indique qu’ils ne recevront plus le revenu de citoyenneté à partir du premier août (2023). Cette décision est un coup dur pour de nombreux foyers qui dépendaient de cette prime mensuelle qui est d’un montant d’environ 581 euros.
Ce coup de pouce était initialement destiné aux individus qui gagnaient moins de 9 360 euros par an. Néanmoins, sa suppression progressive a déjà commencé, et il disparaîtra complètement d’ici au premier janvier prochain (2024).
La réaction à cette suppression a été marquée par l’indignation ainsi que l’inquiétude des citoyens italiens. En effet, plusieurs des manifestations ont éclaté dans plusieurs villes italiennes. À la ville de Naples, où ce coup de pouce a déjà été retiré à 21 500 foyers, un sit-in a été organisé devant les bureaux de l’organisme de sécurité sociale.
La mise en place d’un dispositif de remplacement qui est moins généreux
La confusion s’est intensifiée et ce, suite à la communication officielle qui indique une « éventuelle prise en charge de la part des services sociaux ». En effet, uniquement une partie des foyers pourra demander une extension de versement de ce revenu jusqu’en décembre prochain (2023).
Mais cette extension nécessite la preuve d’un « fort état de détresse sociale ». Pour environ 88 000 foyers qui sont jugés « en état de travailler », la prime sera remplacée par une aide beaucoup moins généreuse. Il s’agira d’un chèque qui est plafonné à 350 euros par mois et ce, pour une durée maximale d’un an et à condition de participer à des projets utiles pour la collectivité.
À partir du premier janvier prochain (2024), seuls les foyers ayant :
- Un mineur.
- Un individu de plus de soixante (60) ans.
- Un individu handicapé.
Pourront continuer à bénéficier d’une mesure similaire au revenu de citoyenneté. Néanmoins, le plafond de cette aide sera réduit à 500 euros par mois, contre 780 euros actuellement.
La suppression de ce coup de pouce, mis en place par le Mouvement cinq étoiles en année 2019, était l’une des promesses électorales majeures de la première Ministre Giorgia Meloni.
Après son élection en mois de septembre dernier (2022), la première ministre d’extrême droite a reporté l’application de cette mesure, parce qu’elle craint une révolte sociale et ce, en raison de la situation économique très difficile ainsi que l’inflation élevée, elle était de 8,1 % l’année dernière (2022), c’est son niveau le plus élevé depuis 1985.
Néanmoins, la suppression de cette prime a finalement été confirmée le premier mai dernier, qui coïncide avec la journée internationale des travailleurs, une date qui est hautement symbolique.
La première Ministre Giorgia Meloni de gouvernement Italien a justifié la suppression de ce coup de pouce en invoquant son coût très élevé pour les finances publiques, son coût est estimé à 8 milliards d’euros l’année dernière ainsi que des abus liés à son utilisation.
Selon Giorgia Meloni, l’aide n’a pas rempli sa mission initiale qui est de soutenir financièrement les citoyens Italiens dans leur recherche d’emploi, selon elle ce coup de pouce est devenu un cadeau pour les individus qui ne veulent pas travailler.
Cela représente pour elle le symbole de l’assistanat. Néanmoins, elle est moins loquace lorsqu’il s’agit d’évoquer le million d’individus sortis de la pauvreté grâce à ce dispositif, selon l’Institut italien de la statistique Italienne (ISTAT).