Les délais pour le versement des prestations et des aides sociales 2023 pour les allocataires sont très longs, c’est ce que révèle la Cour des comptes dans son rapport annuel du 9 mars dernier. Elle tire la sonnette d’alarme et dénonce cette lenteur des délais pour le versement des allocations.
Les aides sociales en France regroupent l’ensemble des prestations sociales qui sont versées aux individus en situation de pauvreté ou d’extrême pauvreté. L’aide sociale a pour but de répondre aux besoins primordiaux des individus.
Une chose est sûre, cette année s’annonce très difficile pour les Français, ils sont en train de vivre des temps qui sont extrêmement difficiles. En effet, l’inflation qui ne cesse de grimper et qui touche tous les secteurs sans exception a considérablement réduit le pouvoir d’achat de la population. La situation est telle que le nombre d’individus éligibles aux aides et prestations sociales ne cessent d’augmenter.
Dans cette perspective, d’après une déclaration faite de la Cour des comptes, les départements sont chefs de file de l’action sociale. Ils sont en première ligne pour venir en aide aux individus à revenus très modestes ou aux individus vulnérables. Mais malheureusement, les critiques de la Cour des comptes dans son dernier rapport en dit long sur la situation.
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La Cour a dénoncé dans son rapport annuel de jeudi 9 mars les failles dans la prise en charge des allocataires de plusieurs aides et prestations sociales. En effet, les départements seraient beaucoup trop lents dans l’accomplissement de cette tâche. Pourtant, c’est justement la rapidité dans l’exécution qui détermine l’efficacité de ces aides et prestations. Normalement, en matière d’aide sociale pour l’enfance, les départements ont trois (3) mois pour traiter les informations dites préoccupantes.
Cela concerne pourtant le niveau de danger de la sécurité, de la santé ou de la moralité d’un mineur. Mais malheureusement, 28 % des départements ne respectent pas ce délai de trois mois. De même pour le revenu de solidarité active (RSA), selon les critiques de la Cour des comptes, il peut se passer cinq (5) mois entre l’accès à cette allocation et le début du parcours d’insertion.
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Concernant particulièrement le Revenu de Solidarité Active (RSA), près d’un tiers des ménages qui sont éligibles n’en bénéficie pas chaque trimestre. De plus, un individu éligible sur cinq n’y a pas recours sur une année. Du côté des accompagnements pour les individus fragiles, c’est surtout au niveau des systèmes informatiques que se situe le problème. En effet, la Cour des comptes les décrit comme lacunaires.
Ainsi, il devient très difficile de suivre le parcours des bénéficiaires d’accompagnement. Et pire encore, le personnel semble réticent à l’idée d’effectuer la saisie de leurs activités. Aussi, le parcours des bénéficiaires n’est pas archivé, ce qui rend très difficile de connaître la vraie réalité des bénéficiaires. Une chose est sûre, ces critiques de la Cour des comptes sont considérées comme une sonnette d’alarme pour les départements concernés