Le géant américain du tourisme numérique, Airbnb a été condamné cette semaine en France. Régissant le directeur de la plateforme dans l’Hexagone minimise la portée de cette condamnation et affirme que c’est plutôt l’établissement qui s’en sort vainqueur de cette affaire.
Airbnb a été condamnée, vendredi dernier par tribunal judiciaire de La Rochelle à une amende de 30 000 euros des manquements à la collecte de la taxe de séjour en 2021 sur l’île d’Oléron. La condamnation a été applaudie par la collectivité oléronaise qui a aussitôt crié victoire.
Evoquant une « première historique », le président de la communauté de communes, Michel Parent a tenu à remercier « le tribunal d’avoir courageusement dit le droit, malgré le déséquilibre des forces en présence ». Ajoutant que que « L’histoire retiendra qu’une petite île de l’Atlantique a fait plier le géant américain du tourisme numérique. Un symbole fort et je l’espère, un exemple pour d’autres », s’est-il félicité.
Airbnb: « l’amende a été plusieurs centaines de fois divisée »
Pour airbnb, la lecture du jugement est tout autre. » L’histoire retiendra surtout que le tribunal de la Rochelle a trouvé qu’on était de bonne foi », a indiqué en effet le directeur général d’Airbnb France sur France inter le lendemain du verdict.
Affirmant que « l’amende a été plusieurs centaines de fois divisé par rapport aux 30 millions demandés ». Le même responsable a tenu par ailleurs de rappeler le problème identifié à Oléron l’année dernière a été résolu et « tous les montants sous-collectés ont déjà été payés à Oléron sur les propres fonds d’Airbnb, avec les intérêts de retard ». « Cette décision confirme que l’amende demandée par Oléron était disproportionnée ».
Airbnb réagit à la polémique: » c’est au maires d’appliquer la loi »
Evoquant la polémique que suscite la plateforme accusée notamment d’alimenter le « surtourisme » et par ricochet la crise du logement dans plusieurs pays européens, le directeur général d’Airbnb France, qui chapeaute également les zones Europe, Afrique et Moyen-Orient s’en défend.
Dans sa réponse, il a appelé les maires qui s’attaquent actuellement à l’établissement d’appliquer les lois en vigueur. Pour lui, si ces réglementations s’appliquent comme il est le cas à Bordeaux et Paris, il n’ y aura pas de problèmes.