Il aura fallu, attendre un an pour que la justice se prononce sur ce crime: la mort étrange d’un homme dans le Périgueux. Un suspect vient d’être mis en examen. Il nie, à ce jour, les faits
« Il n’y a pas de crime parfait, il n’y a que des crimes impunis, ceux dont l’imperfection n’a pas été découverte » a dit un jour Alain Demouzon, et il a parfaitement raison. La preuve ? Elle est dans le récit de cette histoire.
Crime: l’automne à Périgueux
Les faits remontent à l’année dernière. En ce 27 novembre 2021, les premiers frimas de l’hiver enveloppent Périgueux comme, d’ailleurs, dans toute la nouvelle Aquitaine dans le sud ouest de la France, et avec, on devine à peine, les espoirs des Périgourdins de voir la neige couvrir la région de son beau manteau blanc pendant les fêtes de fin d’année. Comme le veut la tradition, il vaut mieux les passer, sous la neige, poudreuse soit-elle, que sous le soleil pour en garder de beaux et bons souvenirs. Ce que les périgourdins ignoraient, c’est que ce jour allait les marquer de façon indélébile, notamment ceux de la petite rue Saint-Gervais du quartier de la gare.
Crime: Un homme tué dans le quartier de la gare
C’était un samedi, en cette fin d’après-midi, chacun est ferré dans ses occupations quotidiennes ou de saisons. Dehors, une légère fébrilité des passants et des chalands montrent bien que le week-end est là et avec, le repos dominical qui s’annonce. Aux environs de 19 heures, le quartier de la gare, retient son souffle : un monsieur est retrouvé parterre, gisant dans son sang. Une partie du corps est jetée sur la chaussée et l’autre flanquée sur le trottoir. Les riverains donnent l’alerte, la police et les pompiers arrivent rapidement. Sur place, les témoins diront que les services de secours feront tout et de leur mieux pour ramener à la vie le malheureux inconscient. Mais en vain !
Crime: Un inconnu mort dans la rue Saint-Gervais
Ils sont arrivés trop tard : le corps qu’a été découvert dans la petite rue Saint-Gervais du quartier de la gare du Périgueux, est sans vie. Pour les plus curieux des témoins sur place, diront qu’il s’agit d’une personne –un homme- jeune. D’ autres diront avoir une pensée pour les siens qui vont devoir affronter cette mauvaise nouvelle en cette période des fêtes. Qui était cet homme ? Que lui est-il arrivé ? Et y a-t-il quelqu’un qui l’attend à la maison ? En attendant, une fois que les empreintes ont été prises par les enquêteurs, les pompiers ont nettoyé la petite rue à grand eau. Quelques instants après, la rue Saint -Gervais a retrouvé son allure d’avant ce drame, mais les esprits sont bel et bien marqués par ce qui s y ‘est passé : La mort d’un être humain n’est pas un fait anodin, à plus fortes raisons lorsqu’il s’agit de crime. Parce que c’est un crime !
Crime: la piste de l’assassinat se confirme
Le commissariat de police de Périgueux le sait parfaitement puisque l’autopsie, effectuée par la médecine légale a livré ses conclusions : elle montre des traces compatibles avec un choc, voire un écrasement, de multiples côtes brisées ont perforé les poumons, ce qui a provoqué une détresse respiratoire et la mort est survenue. En bref, le parquet, saisi de cette affaire, a déduit que l’homme mort de la rue Saint- Gervais a été écrasé par un véhicule.
Crime: écrasé mortellement dans le rue Saint-Gervais
Quant à son identité, il s’agit d’un algérien de 46 ans, dira le parquet à l’époque. Ce soir-là, l’homme en état d’ébriété manifeste, se rendait à une association près du rond-point aux Poissons- dans la rue Saint-Gervais- C’est à ce moment qu’on lui aurait roulé dessus. Qui est à l’origine de ce crime ? Pourquoi ? Et comment ? Le département de la criminelle s’est saisi du dossier.
Crime: La vidéosurveillance à la rescousse de l’enquête
En absence, de témoins, les enquêteurs se sont fiés aux enregistrements des vidéosurveillances. Sur la base des immatricules, la police convoque toutes les personnes qui sont passées par la petite rue dans l’intervalle de temps, où le crime a eu lieu. Parmi ces passants, un les intéresse. Il s’agit d’un jeune de 29 ans. Il emprunte régulièrement la rue Saint-Gervais pour aller au travail. La voiture qui conduit appartient à l’entreprise où, il travaille. Elle porte une marque sur la carrosserie. C’est cette dernière qui va révéler à l’expertise qu’elle correspond au coup mortel , apportée à l’algérien de 46 ans.
Crimes: le suspect nie toujours les faits
Le mis en cause a d’abord été a été placé sous contrôle judiciaire. La police lui a confisqué son permit de conduite, et en attendant les conclusions de l’enquête, il lui a été interdit de quitter le territoire français avec obligation , aussi, de pointer au commissariat du Périgueux. Le 3 novembre 2022, il a été placé en examen pour homicide involontaire et de délit de fuite. Le jeune de 19 ans nie, à ce jour, les faits. Les expertises, ordonnées par la juge d’instruction, ont pris un an pour se prononcer.