L’immobilier en France a connu des bouleversements importants ces dernières années, notamment en ce qui concerne les taux d’intérêt des crédits immobiliers.
Alors que les taux étaient historiquement bas, atteignant parfois moins de 1 %, la situation a radicalement changé. La Banque centrale européenne (BCE) a relevé ses taux directeurs pour contrer l’inflation, ce qui a entraîné une hausse significative des taux d’intérêt des prêts immobiliers. Cette augmentation des taux a eu un impact sur les budgets des Français cherchant à devenir propriétaires.
Pour ceux qui ont déjà souscrit un prêt immobilier il y a plusieurs années et envisagent maintenant de changer de logement, une question se pose : est-il possible de conserver le taux d’intérêt de son premier crédit immobilier ? Dans cet article, nous explorerons cette question et examinerons les possibilités qui s’offrent aux emprunteurs confrontés à cette situation.
Immobilier en France : La hausse des taux d’intérêt
Au cours de ces dernières années, les taux d’intérêt associés aux prêts immobiliers en France ont connu une période exceptionnelle marquée par leur descente vertigineuse à des niveaux historiquement bas. Cependant, cette ère de taux avantageux s’est clôturée brusquement. Cette transition découle en grande partie de la Banque centrale européenne (BCE) qui, dans le but de contenir l’inflation, a procédé à une révision à la hausse de ses taux directeurs. Cette décision stratégique de la BCE a engendré une réaction en chaîne, conduisant les établissements bancaires à augmenter les taux d’intérêt qu’ils appliquent aux prêts immobiliers.
En effet, selon les données de la Banque de France (BDF), le taux moyen d’un crédit immobilier s’élevait à 3,32 % en août 2023, une nette progression par rapport au faible taux de 1,12 % enregistré deux ans plus tôt. Pour les emprunts s’étalant sur une période de 20 ans, les taux d’intérêt associés aux nouveaux crédits immobiliers ont même franchi le seuil symbolique des 4 %. Cette brusque et significative hausse des taux d’intérêt a eu pour résultat immédiat d’alourdir les mensualités de remboursement auxquelles les emprunteurs doivent faire face.
Face à cette nouvelle donne financière, les ménages désireux d’accéder à la propriété se retrouvent limités dans leurs choix. Ils peuvent soit accepter de supporter des mensualités plus élevées, à condition que leurs revenus et leur taux d’endettement le permettent, soit opter pour un bien immobilier moins onéreux, soit prolonger la durée de leur prêt, dans la mesure où cette prolongation n’excède pas généralement 25 ans, sauf exceptions.
Immobilier en France : Peut-on conserver son ancien taux d’intérêt ?
Face à cette réalité financière, les propriétaires qui n’ont pas encore achevé le remboursement de leur prêt immobilier s’interrogent légitimement sur la possibilité de maintenir les conditions avantageuses de leur ancien taux d’intérêt lorsqu’ils envisagent d’acquérir un nouveau bien immobilier.
Cependant, dans la quasi-totalité des cas, cette question se voit malheureusement assortie d’une réponse négative. En effet, il est extrêmement difficile, voire carrément impossible, de transférer un prêt immobilier préalablement souscrit à des conditions financières avantageuses vers un nouveau projet immobilier.
La notion de transférabilité des prêts immobiliers, autrefois envisageable, s’est progressivement éclipsée de la scène financière, en particulier depuis l’ère des taux d’intérêt planchers, tels que ceux observés aux alentours de 1 %.
Même si cette opportunité a été brièvement évoquée dans le programme présidentiel de Marine Le Pen en avril 2022, la réalité actuelle montre que la possibilité de transférer un crédit immobilier à des conditions avantageuses est devenue extrêmement rare.
Maël Bernier, porte-parole chez Meilleur taux, confirme cette rareté en soulignant que « les clauses de transférabilité ont pratiquement disparu, surtout depuis les taux planchers de 1 %. Dénicher un crédit transférable de nos jours est une quête pratiquement impossible.
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Immobilier en France : Les raisons derrière cette impossibilité
Alors, pourquoi les banques ont-elles pris la décision de mettre un terme à la possibilité de transférer un crédit immobilier ? La réponse principale réside dans le contexte de taux d’intérêt historiquement bas qui a prévalu au cours des dernières années.
Lorsque les taux d’intérêt sont à des niveaux exceptionnellement bas, cela signifie que les banques disposent de moins de marge de manœuvre pour générer des profits à partir de leurs prêts.
Les récentes hausses des taux directeurs par la Banque centrale européenne (BCE), ainsi que la remontée des taux d’intérêt, ont été mises en place pour lutter contre l’inflation, mais elles ont également eu un impact sur les coûts d’emprunt pour les banques.
Il est important de comprendre que l’argent que les banques prêtent à leurs clients ne leur est pas fourni gratuitement. Les banques doivent obtenir des ressources pour financer ces prêts, que ce soit en empruntant sur les marchés financiers ou en utilisant leurs propres fonds.
Lorsque les taux d’intérêt sont maintenus à un niveau bas, les banques ont moins d’incitation à proposer des crédits transférables à leurs clients, car cela pourrait potentiellement réduire leurs marges bénéficiaires.
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