samedi, novembre 16, 2024
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Immobilier neuf en 2023 : vers une crise profonde cette année

L’immobilier neuf en 2023 est en panne il se dirige vers une crise profonde cette année 2023. Les constructions neuves sont tombées à des niveaux trop bas fin d’année 2022. Les promoteurs immobiliers sont très inquiets, ils rapportent une baisse des ventes et des réservations.

Immobilier neuf en 2023 : vers une crise profonde cette année
Immobilier neuf en 2023

Immobilier neuf en 2023 : vers une crise profonde cette année

La construction neuve en France est tombée à des niveaux qui sont anormalement trop bas en fin de l’année 2022, faisant craindre aux promoteurs immobiliers une « crise qui s’annonce profonde ». Les statistiques, qui sont publiées par le ministère de la Transition écologique, sur la commercialisation de logements neufs, ont de quoi inquiéter. Les réservations des particuliers auprès des promoteurs immobiliers n’ont cessé de décliner au cours de l’année. Au dernier trimestre de l’année 2022, les réservations des particuliers étaient, à 22.500, elles ont été à peine supérieures à leur niveau enregistré pendant le confinement du printemps 2020.

Au total, les particuliers ont réservé environ 110.000 logements durant l’année 2022, soit 15% de moins qu’en 2021. « Ce n’est pas bon du tout, et malheureusement, ce qu’on avait prédit arrivées », regrette, le président du Pôle Habitat de la Fédération française du bâtiment, Grégory Monod qui représente constructeurs de maisons, promoteurs et aménageurs. « Le logement collectif s’enfonce, dans une crise profonde, et on le voit plus au travers les chiffres de la commercialisation », dit-il.

 vers une crise profonde cette année
Immobilier neuf en 2023 : vers une crise profonde cette année

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Immobilier neuf en 2023 : les chiffres de la demande sont aussi en chute libre

Depuis l’année 2020, les professionnels ont fait une alerte sur un manque d’offre, ont pointant de doigt la frilosité des maires à signer des permis de construire. Le nombre de mises en vente sur l’année a d’ailleurs baissé lui aussi en 2022, de six (6) %, à environ 110.000. « On a vu nos chiffres de l’offre se casser la figure. Et depuis quelques mois, les chiffres de la demande sont en chute libre », se désole le président de la FPI (Fédération des promoteurs immobiliers), Pascal Boulanger. Le manque d’offre, souligne-t-il, entraîne une baisse de la demande. « C’est une lapalissade, vous n’allez pas vendre ce que vous n’avez pas à vendre! »

Mais ce sont surtout les réservations qui ont subi un coup de frein. Comment l’expliquer? D’abord, les demandeurs sont pris en tenaille entre les prix de commercialisation qui sont élevés et un pouvoir d’achat qui est en bas.

« On a atteint des niveaux de prix qui ont explosé, surtout avec l’augmentation enregistrée dans les coûts des matériaux et l’envolée des taux », constate Grégory Monod. Les coûts des matières premières, et donc des chantiers, ont en effet grimpé dans le sillage de la guerre en Ukraine.

les chiffres de la demande sont aussi en chute libre
les chiffres de la demande sont aussi en chute libre

Les promoteurs immobiliers sont dans l’obligation de vendre plus cher pour que leurs opérations restent toujours rentables… mais les particuliers ne peuvent pas suivre. « Les arbres ne montent pas jusqu’au ciel », grince Pascal Boulanger. La remontée rapide enregistrée dans les taux d’intérêt, qui sont conjugués à la réglementation sur le taux d’usure, qui interdit aux banques de prêter au-delà d’un certain taux, a empêché des demandeurs de décrocher leur crédit.

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Ce qui explique les désistements qui étaient de plus en plus nombreux: au dernier trimestre de 2022, les annulations de réservations ont représenté plus de 20% du total, selon les chiffres du ministère.

Il y a aussi des acquéreurs, qui sont minoritaires parmi les désistements, « qui réservent, puis se disent ce n’est pas le moment et qui annule tout sans raison », raconte Pascal Boulanger. Face à ces contraintes, de plus en plus de promoteurs immobiliers préfèrent reporter le lancement de certaines opérations voire y renoncer ; cela arrive dans près d’un (1) cas sur cinq (5), selon Pascal Boulanger.

Dans le côté des ventes en bloc, c’est-à-dire des ventes d’immeubles complets, la situation n’est pas meilleure, avec une chute de 20 % des réservations durant l’année 2022. Essentiellement du fait des bailleurs sociaux. La hausse enregistrée dans les taux d’intérêt a fait gonfler leur dette, et les chantiers de rénovation énergétique accaparent déjà une importante partie de leurs investissements. « On a pas mal d’inquiétudes pour cette nouvelle année 2023 », confie, le directeur général de l’ESH (Fédération des entreprises sociales pour l’habitat), Didier Poussou.

ventes d'immeubles complets
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Mohammed Muhammed
Mohammed Muhammed
Par Mohammed Loul Rédacteur web expérimenté, il rédige notamment des articles sur l'actualité des aides et les primes en France
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