Mercredi 21 septembre 2022, vers midi, un conducteur de la ligne C du tramway de Grenoble a été attaqué par un passager. Dans la foulée, les chauffeurs ont exercé leur droit de retrait précise France 3 Auvergne-Rhône-Alpes. Il s’agit là d’un des derniers exemples en date de l’insécurité qui peut régner dans les transports en commun de certaines villes françaises. Cette agression est loin d’être un cas isolé. Des vols et autres actes délictueux ont lieu chaque jour dans les trains, bus, tramways et métros des principales agglomérations françaises.
Insécurité en France: Classement des villes
Insécurité en France : Tensions dans la métropole lyonnaise
Cette tendance à la hausse n’est pas uniforme sur l’ensemble du territoire. Des villes sont plus touchées que d’autres. C’est le cas notamment de Villeurbanne (+53 %) et de Lyon (+45 %) qui occupent les deux première places du classement établi par le quotidien national.
Dans un communiqué, Sytral Mobilités, l’autorité organisatrice des mobilités des territoires lyonnais, nuance ces résultats. L’entité met en avant de récents investissements pour la sécurité réalisés fin 2021. Depuis, elle annonce une baisse des faits de délinquance de l’ordre de 30 % lors du premier semestre 2022.
Le podium est complété par Saint-Etienne (+30 %).
Du mieux à Paris et dans sa périphérie
Même si la situation s’améliore à Paris, la capitale reste la ville où le plus d’actes délictueux sont commis dans les transports en commun : 52 204 ont été enregistrés en 2021. C’est tout de même 5 % de moins que l’année précédente.
Comme le précise Le Figaro, les « plaintes concernant Paris ne représente plus que 43 % des plaintes totales enregistrées en France, contre 47 % un an plus tôt ».
Dans la périphérie parisienne, il y a du mieux aussi que ce soit à La Courneuve (-23 %), Puteaux (-13 %) ou Saint-Denis (-8 %).
Grenoble, des chiffres en trompe-l’œil ?
Dans la classement du Figaro, la ville de Grenoble est présentée comme celle ayant connu la plus forte baisse de la violence (32 %). Un résultat flatteur qui ne convainc toutefois pas les agents sur le terrain. Leur vision de la réalité est plutôt inverse.
Des représentants syndicaux évoquent une sous-estimation des faits graves et l’absence de dépôts de plaintes automatiques : « Ces chiffres sont biaisés. Ils sont écœurants en comparaison avec ce que l’on vit tous les jours. Hier encore, une conductrice s’est fait cracher dessus à trois reprises. Nos responsables auraient dû prendre l’initiative de l’accompagner vers le dépôt de plainte. On veut que ce soit systématique.
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