En France, la retraite est actuellement un sujet très sensible. De multiples mouvements de grève ont lieu sur tout le territoire, le Sénat continue d’adopter des nouvelles lois concernant la nouvelle réforme des retraites, en partit bouder pour le report de l’âge légal de départ en retraite à 64 ans. Pourtant, d’autres mesures qu’elle inclut cette réforme lèsent les travailleurs et la fin des régimes spéciaux est l’une d’elles.
Retraite : la fin des régimes spéciaux votée par le Sénat
À 233 voix contre 99, le Sénat a voté pour favorablement à la fin des régimes spéciaux, offrants certains avantages aux travailleurs qui en bénéficiaient. Les nouveaux embauchés de certains secteurs d’activité devront donc se contenter de cotiser auprès du régime de droit commun, et ce, malgré la promesse d’intégrer un secteur privilégié concernant leur retraite.
C’est l’une des nouvelles mesures de la réforme des retraites qui ont été adoptées par la droite au Sénat ce week-end. À l’heure où le sujet est très sensible et où les syndicats se mobilisent toujours pour faire plier le gouvernement Français, notamment en ce qui concerne le report de l’âge légal des départs en retraite, cette décision qui alimente le mécontentement des salariés.
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Retraite : 5 régimes spéciaux impactés par la nouvelle mesure
La fin des régimes spéciaux qui est votée par le Sénat impacte de multiples secteurs qui sont les suivants :
- L’industrie électrique.
- L’industrie gazière.
- La RATP.
- La Banque de France.
- Les clercs et employés de notaire.
- Les membres du Conseil économique, social et environnemental.
Cette nouvelle mesure, si elle est définitivement adoptée, va mettre un terme à tous les acquis sociaux qui sont négociés par les employés issus de ces zones d’activités spécifiques.
Retraite : les salariés réagissent par une grève reconductible
C’est pourquoi, gaziers, électriciens et agents de la RATP ont pris les devants. Depuis vendredi dernier, ses employés ont entamé une grève contre l’extinction de leurs droits. En baissant la production de l’énergie dans pas mal de centrales nucléaires, ils comptent bien faire entendre leurs voix.
Pour rappel, les secteurs de l’éducation, de l’industrie, du transport aérien et routier, les enseignants, les étudiants, ainsi que les familles sont appelés à se mobiliser pour lutter contre la mise en œuvre de la réforme des retraites.
Retraite : débat sur la « clause du grand-père »
S’il était initialement prévu que l’on applique la « clause du grand-père » à cette nouvelle mesure et que seuls les nouveaux embauchés soient privés de régime spécial, on évoque désormais la possibilité de retirer également ce droit aux salariés actuels. Cette décision sera toutefois examinée plus tardivement, parce que de nombreux autres sujets doivent être mis sur la table du Sénat. La gauche s’indigne, tandis que les syndicats appellent les salariés à résister, la reconduction du mouvement de grève pourrait par ailleurs être rapidement votée.
Retraite : des nouveaux salariés affiliés au régime général dès le mois de septembre 2023
Si la nouvelle loi qui concerne la fin des régimes spéciaux n’est pas encore définitivement adoptée, d’éventuels changements sont à prévoir lorsqu’on envisage une carrière à la Banque de France, à la RATP, ou encore au sein des secteurs énergétiques français. En effet, dès le mois de septembre 2023, les nouveaux embauchés devraient être automatiquement affiliés au régime de droit commun pour l’assurance vieillesse. Si cette démarche prive déjà les nouveaux salariés de certains avantages, d’autres déjà en poste pourront bien subir le même sort.
Retraite : l’emploi des seniors dans la ligne de mire du Sénat
Après avoir voté pour mettre fin aux régimes spéciaux, c’est désormais sur le sujet épineux de l’emploi des seniors que se penche le Sénat. Le débat actuel concerne un nouvel index qui est dédié aux entreprises Françaises. Si cet outil est voté par le Sénat, les sociétés Française devront employer des travailleurs de plus de 55 ans et justifier de cette règle par la tenue d’indicateurs spécifiques. Rejetée une première fois par l’Assemblée nationale, cette mesure sera-t-elle adoptée malgré les revendications actuelles des citoyens Français ?