RSA de la CAF dès 18 ans, faut-il ouvrir le RSA (Revenu de solidarité active) de la Caisse d’Allocations Familiales (CAF) aux 18-25 ans ? C’est ce que plaide un codirecteur de la Fondation Jean-Jaurès pour l’ouverture du revenu de solidarité active (RSA) de la Caisse d’Allocations Familiales aux jeunes de moins de 25 ans.
Le Revenu de solidarité active, anciennement le Revenu Minimum d’Insertion (RMI), qui est issu de la Caisse d’Allocations Familiales, a longtemps été exclusivement destiné aux individus de plus de 25 ans. Depuis quelques années, les individus âgés de 18 à 25 ans y sont également droits, mais avec des conditions qui sont très restrictives.
Primes de la CAF : une subvention de 586€ pour les français en mars 2023
RSA de la CAF dès 18 ans : le Revenu de solidarité active de la CAF pour les 18-25 ans
Dans une récente publication, la Fondation Jean-Jaurès explique pourquoi il est inacceptable et injuste que les jeunes soient privés de ces aides sociales.
Et comment le fait de bénéficier du revenu de solidarité active de la Caisse d’Allocations Familiales serait le fondement de leur autonomie, de la sécurisation de leur parcours. Et de développer leur pouvoir d’agir à un âge-charnière de leur vie.
Mais pourquoi ces jeunes ont-ils été exclus du Revenu Minimum d’Insertion de la Caisse d’Allocations Familiales ? Ce choix était justifié par les mesures d’insertion qui leur étaient spécifiquement destinées. La prééminence de la solidarité familiale. Et le risque de décohabitation, explique le codirecteur de l’Observatoire de l’expérimentation et de l’innovation locale de la Fondation Jean-Jaurès, Timothée Duverger.
Timothée de la Fondation Jean-Jaurès explique les conséquences 35 ans plus tard. Le résultat est un effondrement de l’aide sociale, conçue comme un palliatif pour combler le manque de revenu minimum », dit-il.
Lire aussi: RSA refusé : comment contester la décision de refus de RSA ?
RSA de la CAF dès 18 ans : l’extension du revenu de solidarité active ? Dans quelle mesure ?
Actuellement, la Caisse d’Allocations Familiales accorde le revenu de solidarité active aux individus de moins de 25 ans, mais avec des conditions très restrictives. En effet, pour en bénéficier de RSA, il faut justifier de deux (2) ans d’activité à temps plein au cours des trois (3) années précédant la demande.
Certains proposent d’étendre cette allocation de la Caisse d’Allocations Familiales aux jeunes sans formation ni emploi. D’autres proposent d’insérer tous les jeunes qui remplissent les conditions de ressources. Quelle que soit la solution, la pierre d’achoppement reste la même, selon codirecteur de la fondation Jean-Jaurès, Timothée Duverger.
Non seulement l’ouverture du revenu minimum à de nouveaux bénéficiaires est coûteuse, mais elle peut aussi être une source d’injustice sociale en versant une aide aux enfants de familles aisées, explique-t-il.
Mais il serait inégalitaire pour les jeunes issus de milieux plus aisés ? Le directeur de l’Observatoire des inégalités, Louis Maurin a recommandé au Monde d’accorder le revenu de solidarité active aux jeunes de 18-25 ans, mais seulement à ceux qui sont autonomes et peuvent le prouver avec leur déclaration de revenus.
La situation sociale de ces jeunes peut varier considérablement en fonction des revenus de leur famille. Ainsi, le rapport de Marc Wolf sur la Fondation Jean-Jaurès propose une solution simplifiée…
Consistant à laisser à la discrétion du jeune le choix d’être pris en charge par la solidarité familiale à l’âge de dix-huit (18) ans. Ou à la solidarité nationale.
Lire aussi: CAF et l’APL : les concernait par 420 euros d’aide personnalisée au logement
RSA de la CAF dès 18 ans : les parents aisés seraient alors particulièrement touchés.
Ainsi, dans le cadre de leur obligation alimentaire, les parents en situation aisés seraient spécialement tenus de contribuer au financement de l’allocation de leur enfant (CAF).
En plus de perdre le bénéfice des aides et prestations familiales et du quotient familial. L’effet d’aubaine serait ainsi neutralisé. Et le coût serait limité entre trois (3) et quatre (4) milliards d’euros, rapportent la Fondation Jean-Jaurès.
L’idée que la Caisse d’Allocations Familiales ouvre le revenu de solidarité active aux jeunes de 18-25 ans n’est pas nouvelle. En effet, deux (2) propositions allant dans ce sens ont été rejetées depuis l’année 2018.
Étendre le revenu de solidarité active de la Caisse d’Allocations Familiales aux moins de vingt-cinq (25) ans, ce serait se placer dans un esprit de défaite, pour les jeunes individus comme pour l’État. Aucun jeune ne grandit avec les minima sociaux comme horizon…
Les études disponibles sur le sujet de la Caisse d’Allocations Familiales montrent que les seuils d’âge ne créent pas de rupture dans les taux d’emploi. Et même que la création d’une garantie de revenu est une incitation à l’emploi, argumente codirecteur de la fondation Jean-Jaurès, Timothée Duverger.