Les travailleurs sans papiers 2024, sont exploités par des sous-traitants qui travaillent eux aussi pour de grands groupes français du BTP (Bâtiment et Travaux Publics) pour l’aménagement des sites olympiques. Lisez la suite de l’article pour plus d’informations.
Travailleurs sans papiers 2024 : travailler plus pour une paye misérable
Sur le site du village olympique en Seine-Saint-Denis, Près de Paris, des travailleurs sans papiers 2024 de différentes nationalités africaines occupent les emplois les plus précaires. Du travail forcé pour environ 80 € par jour, ni heures supplémentaires ni congés payés. Et les ouvriers sont renvoyés dès que veulent réclamer des fiches de paie, selon Jean-Albert Guidou, membre du collectif confédéral migrant de la CGT (confédération générale du travail), deuxième plus grand syndicat de France.
Le syndicat a reçu un groupe de travailleurs maliens sans papiers du chantier du village olympique en janvier dernier. Ces derniers venaient se plaindre de la condition de travail et réclamer de l’aide. Le confédération générale du travail aussitôt alerté l’Inspection générale du travail, laquelle a recensé une dizaine d’étrangers employés au noir en cours d’une opération de contrôle sur le site.
En plus du salaire misérable, les ouvriers travaillent sans aucune mesure de sécurité, pas de vêtements ni de chaussures de chantier et pas de casque. Et des cadences de travail infernal de 13h par jour.
Selon Jean-Albert Guidou, les ouvriers ont été recrutés par KMF, une entreprise de maçonnerie dirigée par des Turcs et basée en France. La société est le sous-traitant du grand groupe de Bâtiment et Travaux Publics GCC Construction (plus d’un milliard d’euros de chiffre d’affaires) qui travaille sous l’égide de Solideo (Société de livraison des ouvrages olympiques), un établissement public dont le conseil d’administration est présidé par la maire de Paris, Anne Hidalgo.
Bernard Thibault, ex-patron de la confédération générale du travail qui siège au conseil d’administration de Solido, a, lui, saisi les plus hautes autorités de l’État à travers la Délégation interministérielle aux JO (DIJOP), un comité ad hoc rattaché au Premier ministère qui est chargé de la coordination des administrations et des établissements publics impliqués dans l’organisation des jeux.
En juin, l’affaire a pris un tournant judiciaire avec l’ouverture d’une enquête par le tribunal de Bobigny, près de Paris, pour « emploi d’étrangers sans titre », « recours au travail dissimulé » et « exécution en bande organisée d’un travail dissimulé ».
la confédération générale du travail continue d’être sollicitée par des ouvriers sans-papiers en provenance des chantiers olympiques, Alors que les investigations sont toujours en cours.
28 travailleurs ont pris contact avec le syndicat entre janvier et juin 2022. Grâce à son aide, 16 ont pu être régularisés par les services préfectoraux. Un motif d’espérance pour leurs camarades encore sans-papiers.
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Travailleurs sans papiers 2024 : la stratégie des employeurs pour échapper à la justice
Des sans-papiers continueront à être employés sur les chantiers des Jeux Olympiques, malgré les inspections, selon Jean-Albert Guidou, et il ajoute « vu que le secteur est accidentogène, donc coûteux en matière de charges patronales, les grands groupes du Bâtiment et Travaux Publics n’emploient plus directement les ouvriers non qualifiés. À la place, les entreprises font appel soit à l’intérim, soit sous-traitent une partie des tâches sur les chantiers. Dans ce cas, ces derniers ne fournissent pas un apport technique mais de la main-d’œuvre à bas prix, de préférence sans-papiers.
La stratégie du « ni vu, ni connu » arrange les employeurs, surtout les sous-traitants. « Elle leur permet notamment d’échapper à la justice en cas d’accident du travail mortel en déplaçant par exemple les victimes loin du chantier », souligne Jean-Albert Guidou.
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AAH (CAF): n’oubliez surtout pas de déclarer ces informations avant la mi-janvier