Aïd 2023 – la question de l’islam en France est souvent dans les débats. Si pour certains, cette religion impose ses rites à la société, pour d’autres, les musulmans sont discriminés et ne peuvent pratiquer leurs cultes en toute liberté. La question des repas halal, des piscines non mixtes et du burkini, revient régulièrement pour déclencher des polémiques. C’est dans cette situation qu’une nouvelle affaire défraie la chronique.
Cette affaire concerne particulièrement des élèves musulmans qui se sont absentés le jour de l’Aïd el-Fitr. Des établissements scolaires, selon les médias français, ont reçu une demande d’estimation d’absentéisme le jour de l’Aïd-el-Fitr, notamment à Montpelier et à Toulouse.
Aïd 2023 : une enquête sur les élèves musulmans absents
« Pour effectuer un bilan sur cette journée et à la demande des services de renseignements, nous vous sollicitons pour connaître le taux d’absentéisme le jour de la fête de l’Aïd, vendredi 21 avril 2023. Merci de nous donner la réponse rapidement… », peut-on lire dans cet email envoyé à plusieurs établissements de Toulouse.
Selon le journal Le Monde, cet email visé par des services de police, il a été envoyé depuis le commissariat de la division Rive gauche, siège de la direction départementale de la sécurité publique.
Les chefs d’établissements dans l’Haute-Garonne et dans l’Hérault, ont également reçu des Emails sur le même sujet. Cette fois ce sont les rectorats qui leur ont demandé de recenser les élèves absents pendant la fête de l’Aïd-el-Fitr.
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Élèves absents le jour de l’Aïd en France : la réaction des responsables
Ces emails ont choqué de nombreux responsables d’établissements scolaires. Ces derniers ont exprimé leurs inquiétudes quant à cet amalgame qui est fait entre l’Islam et les questions sécuritaires. Une directrice d’une école primaire, selon La Dépêche du Midi, ne croyait pas qu’une enquête peut atteindre ce niveau. « On n’en revenait pas, on a cru que c’était tout simplement un spam », a-t-elle expliqué.
De sa part, la secrétaire générale du syndicat FSU31, Marie-Cécile Périllat dénonce cette enquête, qui selon elle « donne à voir que, pour les renseignements territoriaux, la pratique de la religion musulmane serait une question de sécurité intérieure ».
Concernant le secrétaire académique du SNPDEN, syndicat des chefs d’établissement en Haute-Garonne, Yvon Manac’h, a annoncé que ces pratiques sont une « atteinte au principe de laïcité ».
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