Algérie Ferries et la flotte maritime algérienne – Face aux exigences internationales croissantes en matière de préservation de l’environnement, la flotte maritime algérienne doit désormais se préparer à une transformation majeure.
À partir de mai 2025, de nouvelles normes concernant les émissions de soufre entreront en vigueur, imposant des adaptations significatives à l’ensemble des navires opérant en Méditerranée.
Algérie Ferries et la flotte maritime algérienne : Un cadre réglementaire renforcé
Ces nouvelles règles découlent de la Convention internationale pour la prévention de la pollution par les navires, plus connue sous le nom de Marpol.
L’annexe VI de cette convention, dont les amendements seront applicables dès le 1er mai 2025, redéfinit les limites maximales d’émission de particules de soufre pour les navires opérant dans des zones spécifiques.
Désormais, la Méditerranée sera officiellement désignée comme une « zone de contrôle des émissions d’oxydes de soufre et de particules ».
Cela signifie que les navires y naviguant devront limiter la teneur en soufre des combustibles utilisés à bord à un taux maximum de 0,10% m/m, contre une limite de 0,50% m/m pour les zones hors contrôle.
Une transition nécessaire pour la flotte algérienne
Cette évolution réglementaire impose aux navires algériens, toutes catégories confondues, d’adapter leur consommation de carburants pour répondre à ces nouvelles exigences environnementales.
Ces changements concernent particulièrement Algérie Ferries, principal opérateur maritime pour les passagers, ainsi que d’autres acteurs du transport maritime tels que CNAN El Djazair et le Groupement algérien de transport maritime (Gatma).
Une réunion stratégique pour préparer l’avenir
Selon le site l’Algérie d’Aujourd’hui, une réunion cruciale tenue sous la direction du ministre des Transports, Saïd Sayoud, pour examiner les préparatifs nécessaires à cette transition.
Cet échange a réuni plusieurs acteurs clés du secteur maritime, notamment :
Le PDG de Serport, qui gère les ports algériens.
Les responsables d’Algérie Ferries et de CNAN El Djazair.
Des représentants de Naftal et Sonatrach, principaux fournisseurs de carburants.
Le ministre a insisté sur l’importance d’un travail concerté entre les différentes parties prenantes.
Il a notamment appelé à une coordination étroite avec Naftal et Sonatrach afin d’assurer la disponibilité des carburants conformes aux nouvelles normes.
Les défis d’une transition écologique
Adapter la flotte maritime algérienne à ces normes représente un défi technique et financier.
Les navires devront soit passer à des carburants à très faible teneur en soufre, soit être équipés de systèmes de traitement des émissions, tels que des épurateurs (« scrubbers »).
Impact sur les coûts
Ces adaptations impliquent des coûts élevés, non seulement pour les modifications techniques des navires, mais aussi pour l’approvisionnement en carburants conformes, généralement plus onéreux que les combustibles traditionnels.
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