Allocation chômage Pôle emploi 2023 – Le mercredi 25 octobre 2023, des discussions ont eu lieu entre les patrons ainsi que les syndicats de Pôle emploi. Ces derniers ont abordé les nouvelles règles de chômage pour l’année prochaine 2024. Ils ont en effet, proposé un nouveau mode de calcul de l’assurance chômage.
Ce changement de mode de calcul pourrait être préjudiciable aux bénéficiaires de l’assurance chômage, en effet, il pourrait faire baisser le montant de cette prime. Lors des discussions les patrons et les syndicats de Pôle emploi ont également proposé un projet afin de verser cette aide mensuellement.
Allocation chômage Pôle emploi 2023 : Un nouveau mode de calcul pourrait entraîner une baisse de montant
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Pôle emploi France connaît actuellement des changements majeurs. En effet, la nouvelle proposition de mode de calcul des allocations de chômage fait débat. En réalité, ce nouveau mode de calcul prévoit que le montant de cette aide soit calculé sur 30 jours, donc, indépendamment du nombre de jours que contient le mois.
Il faut souligner que cette information a été relayée par L’Union Nationale Interprofessionnelle pour l’Emploi dans l’Industrie et le Commerce (Unédic), l’association chargée par délégation de service public de la gestion de l’indemnité chômage.
En effet, ce nouveau mode de calcul pourrait entraîner une baisse des montants de ce coup de pouce perçus pendant les mois qui comptent 31 jours, bien qu’elle puisse légèrement faire augmenter l’allocation du mois de février, qui compte 28 jours ou 29 jours selon les années.
Pour l’organisme versant de cette aide, cette nouvelle réforme simplifie les calculs, mais elle soulève également pas mal de questions.
La nouvelle réforme permet à Pôle emploi d’économiser 200 millions d’euros par an
Pôle emploi France ne gagne pas uniquement en simplicité avec cette nouvelle réforme. En effet, en considérant les 12 mois de l’année, sept mois font 31 jours et un seul mois fait moins de 30 jours. Donc, en se basant sur 30 jours dans le calcul de montant de ce coup pouce, les allocataires bénéficiaires de cette prime perdraient cinq ou six allocations journalières par an.
Une réalité qui n’échappe pas à l’Unédic. En effet, d’après ses estimations, ce nouveau mode de calcul de cette aide permettrait au régime d’assurance chômage d’économiser 200 millions d’euros par an. C’est une bonne nouvelle pour l’organisme versant de cette prime, mais une mauvaise nouvelle pour les demandeurs d’emploi.
Cette proposition initiée par Pôle emploi France rencontre une vive opposition des syndicats. Il faut noter que cette idée n’est pas nouvelle, en effet, elle avait déjà été suggérée par le patronat et ce, lors des discussions avec les syndicats avant la réforme de l’indemnité chômage de 2019.
Toutefois, les syndicats des employés n’ont jamais accepté cette proposition et maintiennent leur refus. Le négociateur pour Force ouvrière, Michel Beaugas, a même protesté cette proposition en déclarant que : « Puisque cette mesure permet de faire des économies, cela veut dire qu’on gratte des jours, il ne faut pas se tromper ».
Il faut noter que depuis le mois de février dernier (2023), Pôle emploi a réduit la durée d’indemnisation de 25 % pour les nouveaux bénéficiaires avec un taux de chômage inférieur à 9 %. L’organisme entend par nouveaux bénéficiaires les nouveaux demandeurs d’emploi dont la fin du contrat de travail est intervenue à compter du premier février dernier (2023).
Eric Courpotin, de la Confédération Française des Travailleurs Chrétiens (CFTC), ajoute que : « On est d’accord avec la mensualisation de cette prime si en diviser 365 jours par 12 mois, c’est-à-dire 30,41 jours. Mais le patronat veut mensualiser cette aide sur 30 jours. C’est peut-être du détail mais accumulé, toutes ces mesures conduisent toujours à une réduction de montant de ce coup de pouce ».
Les débats sur la nouvelle réforme de Pôle emploi ne sont pas encore clos
Les débats sur la nouvelle réforme de Pôle emploi ne sont pas encore clos. En effet, les patrons souhaitent étaler le paiement de l’aide pour le chômage sur 30 jours, mais les syndicats résistent.
Les syndicats ont flairé le piège et continuent donc de s’opposer à la mise en place de cette proposition. Avant les séances de discussions décisives de 9 et du 10 novembre prochain, les deux parties se réunissent la semaine prochaine afin de poursuivre les discussions.
C’est un rendez-vous très important pour l’organisme versant de l’indemnité chômage et les syndicats, qui vont s’efforcer afin de trouver une solution équitable pour tous les demandeurs d’emploi.