Un deuxième mandat d’arrêt international a été lancé contre l’ancien Président Directeur Général du géant de l’automobile, Renault- Nissan. Carlos Ghosn, qui vit au Liban, est accusé de corruption dans une affaire impliquant la politicienne française Rachida Dati.
L’ex PDG Renault- Nissan est dans le collimateur de la justice française. Cité dans une affaire de corruption dont les faits remontent à 2010/2012, Carlos Ghosn, qui vit au Liban, a fait objet d’un mandat d’arrêt délivré contre lui par un magistrat instructeur à Nanterre en avril 2022. Il devait se présenté pour une mise en examen le 19 mai 2022.
Ayant fait faux bon, un second mandat d’arrêt international a été lancé contre lui cette fois par une juge d’instruction du tribunal de Paris, a rapporté mardi 4 juillet BFMTV, précisant que ce mandat a été émis le mois d’avril dernier.
Les avocats de l’ex patron du géant automobile s’expriment
« Carlos Ghosn ne peut sortir du Liban, les autorités libanaises lui ayant interdit de quitter le territoire en raison des poursuites japonaises. Il ne peut donc répondre aux convocations pour une mise en examen en France« , ont cependant indiqué les avocats de l’ancien patron du géant automobile, Mes Léon Del Forno et Martin Reynaud.
Ces derniers estiment que « ce mandat d’arrêt n’est ni plus ni moins qu’une tentative des magistrats de poursuivre leur instruction, à défaut de pouvoir mettre Carlos Ghosn en examen ».
Automobile: Affaire à suivre
Il est à noter que le mis en cause est cité dans une affaire de corruption datant de la période entre 2010 et 2012. Le dossier concerne le versement de 900.000 euros à Rachida Dati par RNBV qui avait alors à sa tête Carlos Ghosn. Rachida Dati avait reçu cette somme en tant qu’avocate alors qu’elle était également députée européenne à l’époque.
Celle-ci est mise en examen depuis le mois de juillet 2021 pour « corruption et trafic d’influence passif par personne investie d’un mandat électif public ». Cela suite à information judiciaire ouverte le 10 juillet 2019 notamment pour corruption, corruption d’agent d’une organisation internationale publique, trafic d’influence, abus de biens sociaux et recel.
Cette affaire relative au secteur de l’automobile est loin d’avoir livré tous ses secrets.