Les données personnelles de plusieurs bénéficiaires de la CAF se sont retrouvées sur Internet, et le grand risque est que d’autres personnes usurpent leur identité ou tomber dans un ciblage malveillant.
CAF : des données dévoilées
Après que la CAF a envoyé un fichier comportant les données personnelles de plus de 10 000 personnes à un prestataire, ce dernier a oublié de le retirer sur son site internet, ce qui rend l’accès à ces données non sécurisées. Du coup beaucoup de personnes peuvent y accéder, ce qui fait 181 données par allocataire ont été dévoilées.
D’après le prestataire, il croyait que les données qui lui ont été communiquées par la CAF étaient effectives car pas besoin de données réelles pour une formation.
CAF : un risque d’usurpation d’identité et d’arnaque
Pour qu’un transfert de données s’effectue légalement, il doit reposer sur l’une des 6 bases légales imposées par le règlement général sur la protection des données, et qui sont : le consentement, le contrat, la mission d’intérêt public, la sauvegarde d’intérêt vitaux, l’intérêt légitime et l’obligation légale.
À cet effet, la CAF n’avait pas le droit de dévoiler ces données si elle n’a pas informé les personnes concernées et obtenu leur consentement, d’après Alexandra Iteanu, avocate spécialiste en protection des données.
Les sanctions engendrées peuvent être trois types : administratives, civiles et même pénales.
Le risque, avec autant de données en ligne, est l’usurpation d’identité, selon ce qu’a expliqué Bastien le Querrec. Comme il peut y avoir un ciblage malveillant, par exemple recevoir un message d’instruction qui dit de faire telle démarche et à la fin du compte, il s’avère être une plateforme frauduleuse.
Les données n’auraient jamais dû être mises en ligne par le prestataire, vu que le fichier avait un usage strictement interne, d’après la réponse de la Cnaf après s’être fait interroger sur l’affaire.
La CAF de Gironde doit informer les 10 204 allocataires concernés et une enquête sera ouverte pour comprendre comment une telle situation a pu se produire.
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