El Mordjene à Marseille – Le port de Marseille a récemment été le théâtre d’une opération spectaculaire menée par les services douaniers.
Objet de cette saisie : la pâte à tartiner algérienne El Mordjene, devenue virale sur les réseaux sociaux mais interdite à la vente en France.
Retour sur une affaire qui illustre les enjeux de santé publique et de lutte contre le trafic alimentaire.
Une pâte à tartiner controversée
En l’espace de quelques mois, El Mordjene est passée du statut de simple produit local algérien à celui de véritable phénomène sur les réseaux sociaux.
Réputée pour son goût sucré et sa texture onctueuse, cette pâte à tartiner produite par la marque Cebon a rapidement conquis un large public, notamment au sein de la diaspora algérienne vivant en Europe.
Cependant, malgré sa popularité, El Mordjene est interdite à l’importation au sein de l’Union européenne.
Le ministère français de l’Agriculture, dans une note publiée en septembre dernier, a justifié cette interdiction par l’absence de garanties sanitaires suffisantes.
El Mordjene à Marseille : Une saisie « record »
Malgré l’interdiction officielle, certains trafiquants continuent de faire entrer El Mordjene en France par des voies détournées.
C’est précisément ce qu’ont mis au jour les douaniers du port de Marseille à la fin du mois de mars 2025.
Selon des informations confirmées par Le Figaro, les agents des douanes ont intercepté un container suspect contenant une grande quantité de produits alimentaires interdits.
La découverte qualifiée de « record » par les autorités douanières : 15 300 pots de pâte à tartiner El Mordjene, représentant un poids total de 9,7 tonnes.
Mais ce n’est pas tout. Les agents ont également trouvé 296 colis de nappage pour un poids de 1,8 tonne, ainsi que 1 560 cartons de biscuits, pesant au total près de 7 tonnes.
Ces produits restent stockés dans des conditions non conformes et destinés à une distribution illégale sur le territoire français.
Une vigilance renforcée des autorités
Cette saisie sans précédent met en lumière les méthodes de plus en plus audacieuses utilisées par les trafiquants pour contourner les règles sanitaires européennes.
Le container intercepté à Marseille aurait dû passer inaperçu si les services de douane n’avaient pas intensifié leurs contrôles face à la montée des tentatives d’importations illégales de produits alimentaires.
La popularité croissante de certains produits non conformes sur les réseaux sociaux inquiète les services de santé publique, car elle peut conduire les consommateurs à ignorer les risques sanitaires réels.
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