L’origine du mot frontière vient de l’expression militaire « faire front », c’est-à-dire rassembler en ordre de bataille son armée pour défendre la limite de son royaume, elle est définie comme étant des limites séparant deux entités territoriales différentes, la ligne imaginaire à un espace particulier séparant ou joignant deux États souverains.
Le principe de la liberté de circulation des personnes dans la zone Schengen implique que tout individu une fois entré sur le territoire de l’un des pays membres, peut franchir les frontières des autres pays sans subir de contrôles.
Immigration clandestine: définition
L’immigration clandestine, l’immigration illégale, ou parfois immigration irrégulière est l’entrée illégale, discrète ou illicite sur un territoire national d’étrangers ne possédant pas de visa ou la poursuite d’un séjour sur un territoire étranger après l’expiration du visa.
Les raisons de cette immigration sont généralement dues à la pauvreté, conflits, difficultés sociales et politiques, problèmes environnementaux,… le plus souvent motivés par la recherche d’un emploi et la perspective d’une meilleure qualité de vie. Il est bien difficile de savoir quelle a été la cause principale de la décision de départ.
L’immigration clandestine est considérée comme illégitime, car elle se distingue de l’immigration régulière par l’existence de législation, de traités, de jurisprudences ou d’autres règlements parfois sévères qui ont été mis en place par des nations et qui sont contournés.
Dans la clandestinité et l’illégalité, ces personnes ne sont pas protégées par la loi, elles peuvent donc prendre des risques très importants, et souvent mettre leur propre vie en danger, dans le but de rejoindre des pays présentant des conditions, et un mode de vie meilleure. Alors ils n’hésitent donc pas à tout abandonner pour tenter cette aventure, ils sont souvent aidés dans cette aventure par des passeurs peu honnêtes leur faisant payer un prix exorbitant pour leur donner les moyens de franchir les obstacles naturels (montagne, mers, fleuve, etc.) ou humains (barrière, grillage, barbelés, poste frontière, mur) dans des conditions de sécurité extrêmement dangereuses.
Immigration clandestine : l’Europe et les murs anti migrants
Douze pays (12) de l’Union européenne ont demandé l’aide de la Commission européenne pour construire des murs sur le long de leurs frontières. La Commission et le conseil de l’Union européenne ont refusé cette demande. Ils ont déclaré que l’Union européenne ne doit pas devenir une forteresse anti-migrante. Malheureusement, elle l’est déjà en partit. Les déclarations des hauts dirigeants de l’Union européenne n’empêchent d’ailleurs pas les pays membres de construire leurs murs au long de leurs frontières.
Plusieurs pays européens ont déjà construit des murs ou des clôtures de plusieurs mètres de haut, surmontés ou entourés de barbelés, dans le but d’empêcher le passage des migrants clandestins. Dans l’Union européenne, Il y a environ 1 200 kilomètres de murs anti-migrants.
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Frontière: les murs anti migrant dans l’Union européenne
Plusieurs pays de l’Union européenne ont construit des murs tout au long de leurs frontières afin d’empêcher le passage des migrants clandestins dans leur territoire. En tout 1 200 kilomètres de mur anti-migrants ont été construits dans plusieurs pays.
Le mur entre l’Espagne et le Maroc
L’Espagne construit deux (2) clôtures en 1998 puis en 2001 à Ceuta et Melilla. Ce sont deux territoires espagnols situés au Maroc. Des migrants venus d’Afrique essayaient de faire leur entrer par là en Espagne, donc dans l’Union européenne. Les clôtures font dix mètres de haut et sont toujours surveillées.
Le mur entre la Hongrie et l’Autriche
Un million de migrants arrivent dans l’Union européenne En 2015. La plupart d’entre eux viennent de pays en guerre : la Syrie, l’Afghanistan et l’Irak. En juillet 2015, la Hongrie construit un mur pour empêcher l’arrivée de migrants qui sont à ses frontières avec la Croatie, la Serbie et la Slovénie. L’Autriche construit un mur à ses frontières en 2016 avec l’Italie et la Slovénie.
Un mur en France
A Calais en France, il y a un mur d’un kilomètre de long pour empêcher les migrants de passer en Grande-Bretagne. À cause de ce mur, les migrants clandestins ne peuvent pas monter dans les camions qui passent par le tunnel sous la Manche pour rejoindre l’Angleterre.
La Pologne, Lituanie et Lettonie clôture leurs frontières
En août 2021, la Biélorussie fait venir sur son territoire des migrants qui fuient la Syrie et l’Afghanistan. La Biélorussie menace de les laisser passer en Pologne, Lituanie et Lettonie, 3 pays de l’Union européenne. Ces 3 pays commencent à clôturer leurs frontières. La Pologne a commencé la construction d’un mur de mille kilomètres et a placé son armée à la frontière.
La Bulgarie et la Grèce allonge le mur avec la Turquie
Les dirigeants de l’Union européenne condamnent la construction de murs, par contre ils n’ont aucun moyen juridique d’interdire aux Etats membres de les construire. Ainsi, la Bulgarie et la Grèce allonge le mur avec la Turquie en 2016 malgré les accords passés entre l’Union européenne et la Turquie.
Frontière: immigration clandestine entre murs, barrière, grillage, barbelés et cages!
Une image diffusée par Lighthouse Reports fait le tour de monde, il s’agit d’une cage utilisée par des gardes-frontières bulgares pour détenir illégalement des réfugiés, sous l’œil de l’agence européenne Frontex.
Des vidéos, filmées par « le Monde », le collectif Lighthouse Reports et plusieurs médias, ont récemment révélé la détention illégale de réfugiés dans une cage en Bulgarie, à la frontière avec la Turquie.
Sur les images, il titube, vacille sur ses pieds, puis s’écroule, la main sur le cœur. Ses compagnons se précipitent vers lui en hurlant. Le 3 octobre dernier, alors qu’il essaie de passer illégalement la frontière entre la Turquie et la Bulgarie, Abdullah Mohammed, un jeune Syrien de dix-neuf ans, a été pris pour cible par des membres des forces de sécurité bulgares, dont des gardes-frontières, et ils ont grièvement blessé par balles. D’ailleurs une balle a perforé ses poumons. La vidéo, a été publiée le 5 décembre dernier.
Trois jours plus tard, le 8 décembre, ces médias révélaient d’autres images, inédites et tout aussi choquants, d’une dizaine d’exilés détenus dans une sorte de grange à bestiaux transformés en cellule. À quelques mètres de la « cage » au sol couvert de détritus, stationne une voiture de l’agence européenne Frontex, chargée du contrôle des frontières extérieures de l’espace Schengen.
L’un d’eux, originaire de Syrie témoigne « Nous avons été insultés, volés et frappés. Avec nous, il y avait un adolescent de 15 ans et une femme. Dans cette cage, nous avons demandé de la nourriture de l’eau mais ils ne nous ont rien donné. Je suis resté dedans pendant trois jours » un autre de nationalité afghane relate « Ils ont lâché les chiens sur nous à l’intérieur et nous ont frappés, même ceux qui étaient déjà blessés. Après plusieurs heures, ils nous ont renvoyés à la frontière turque par camion »
La Bulgarie, qui a déjà été épinglée par la Cour européenne des Droits de l’Homme pour ses refoulements illégaux de demandeurs d’asile et qui a déclaré l’état d’urgence partiel pour faire face à l’afflux massif de migrants.
Selon le ministère de l’Intérieur bulgare, environ 11 000 personnes, originaires notamment d’Afghanistan et de Syrie, ont été arrêtées l’année passée après être entrées illégalement dans le pays. La plupart viennent de Turquie et tentent de passer par cet Etat des Balkans pour atteindre l’Europe de l’Ouest.
Espace Schengen: un veto empêche l’adhésion de la Bulgarie
La Bulgarie (6,5 millions d’habitants), membre depuis 2007 de l’Union européenne (UE), a augmenté ses points de contrôle, dans le but de gagner son adhésion à l’espace Schengen. Mais, le 8 décembre dernier, l’Autriche et les Pays-Bas ont mis leur veto à son entrée dans cette vaste zone au sein de laquelle plus de 420 millions de personnes peuvent voyager librement sans contrôles aux frontières intérieures.
Les murs anti migrant : l’Union européenne finance les clôtures à la frontière entre la Bulgarie et la Turquie
Le chancelier autrichien Karl Nehammer déclare « Si plus de 75 000 migrants transitent sans contrôle par les Etats membres de l’Union européenne (UE), cela représente un grand risque de sécurité massif pour l’ensemble de l’UE » qui s’est en faveur de la construction de clôtures entre la Bulgarie et la Turquie (longue de 260 kilomètres). Son coût serait supporté par l’UE.
Cette initiative a été condamnée en France par Laurent Fabius, alors qu’il était ministre des Affaires étrangères : « La Hongrie fait partie de l’Europe ; cette Europe, a des valeurs, et on ne respecte pas ces valeurs en posant des grillages comme on ne le ferait pas vis-à-vis d’animaux. »
Immigration clandestine: une île… pour les migrants !
La France, prompte à la critique, était pourtant l’une des premières à grillager, dès le début de l’année 2010, ses accès au port de Calais et au tunnel sous la Manche, pour bloquer le passage des exilés vers la Grande-Bretagne.
Depuis, les « murs de la honte » ont fait des adeptes : des barbelés ont poussé en Slovénie, en Grèce en Macédoine du Nord, en Lituanie, en Pologne ou en Lettonie. En octobre 2021, les ministres de l’Intérieur de 12 pays européens (Autriche, Chypre, Bulgarie, Danemark, Estonie, Grèce, Pologne, Hongrie, Lituanie, Lettonie, République tchèque et Slovaquie) ont demandé à la Commission européenne de financer la construction de clôtures à leurs frontières.
Une requête qui a été rejetée par la présidente de l’exécutif européen, Ursula von der Leyen : « J’ai été très claire sur le fait qu’il y a une position commune de longue date de la Commission et du Parlement européen sur le fait qu’il n’y aura pas de financement de barbelés et de murs. »
L’Union Européenne refuse de financer des « murs anti-migrants », par contre elle finance la police aux frontières.