La collecte des peaux d’ovins et bovins, sacrifiés chaque année durant l’Aïd El Adha, et leur transformation au profit de l’industrie du cuir et du textile est une activité peu connue par les industriels algériens, notamment ceux établis à l’étranger.
Les pouvoirs publics ont lancé, il y a de cela deux années déjà, un plan de relance du secteur du cuir et du textile afin de contribuer à l’augmentation de son rendement et de sa performance. Destiné spécialement aux start-up et au PME, ce plan visait la création d’un écosystème intégré et complémentaire pour installer une industrie du cuir et du textile dont l’organisation repose sur un cahier de charges, outre la relance du principe du microcrédit et du fonds de la Zakat.
A ce jour, ledit plan n’a pas connu un grand engouement de la part des jeunes algériens désirant investir dans ce secteur, ni même de la part des investisseurs algériens établis à l’étranger.
Pourtant, le gouvernement permet aux jeunes porteurs de projet, notamment ceux issus de la communauté nationale établie à l’étranger de créer des micro-entreprises dans divers secteurs, avec la possibilité de bénéficier de facilitations et de multiples avantages.
Le rôle de la diaspora et son importance dans le développement économique de l’Algérie est une idée, aujourd’hui, largement partagée par les Algériens.
Du cuir issu des peaux d’ovins collectées
Il faut savoir à ce propos qu’en Algérie pas moins de 4 millions de betes sont sacrifiés annuellement, sans que les peaux ne soient récupérées dans leur totalité.
C’est pourquoi le ministère de l’Industrie et des Mine, en collaboration avec le groupe industriel public Getex, a lancé en 2018 une campagne de collecte qui se renouvelle chaque année après l’Aïf El Adha pour booster la filière du cuir, entrant dans le cadre d’un programme d’assistance de la Banque mondiale pour appuyer la diversification des exportations de l’Algérie.
Sur ces 4 millions, le ministère a réussi la collecte de plus de 1 105 000 pièces, sur 6 wilayas seulement. Suspendue durant les deux années du coronavirus, l’opération de collecte est reprise et élargie à l’ensemble du territoire national.
Un gain de 5 millions de dollars par an
Au plan économique, la collecte des peaux de mouton peut générer pas moins de 5 millions de dollars annuellement, sans compter son impact positif sur l’emploi, mais aussi sur la préservation de l’environnement.
Pour les entreprises de transformation du cuir, la collecte des peaux de mouton est considérée comme une opportunité de renforcer leur approvisionnement en matière première.
Cependant, pour développer toute une filière, il faudrait la redynamiser avec l’apport des investissement locaux ou ceux issus de la communauté algérienne à établie à l’étranger, soulignent ls experts économiques qui appellent les opérateurs économique à saisir cette aubaine.