Le prix de 100 euros en dinars – Le taux de change du dinar algérien continue de susciter l’intérêt, tant sur le marché officiel que sur le marché parallèle.
De nombreux Algériens se posent une question simple mais essentielle : combien vaut 100 euros aujourd’hui en dinars algériens, et ce montant est-il stable ?
Pour y répondre, il convient d’examiner les différents taux en vigueur, ainsi que les mesures récentes affectant les transactions en devises.
Le prix de 100 euros en dinars : Le taux officiel, stabilité apparente mais écart important
Sur le marché officiel des changes, géré par la Banque centrale d’Algérie, la monnaie unique européenne affiche aujourd’hui les valeurs suivantes :
• À l’achat : 150.50 DZD
• À la vente : 150.54 DZD
Le marché parallèle : des taux bien plus élevés
Le marché noir des devises, notamment celui du square Port-Saïd à Alger, reste la référence pour de nombreux Algériens, en raison de la non-ouverture des bureaux de change officiels.
Sur ce marché informel, les chiffres sont nettement plus élevés :
• À l’achat : 25500 DZD
• À la vente : 25800 DZD
Ce grand écart entre les deux marchés illustre le décalage entre les politiques économiques officielles et la réalité de la demande sur le terrain, notamment chez les voyageurs et les commerçants.
Les autres devises : le dollar, la livre sterling et le dollar canadien
Outre l’euro, d’autres devises internationales sont également surveillées de près.
• Le dollar américain ($) :
o Officiel : 132.30 DZD à l’achat, 132.31 DZD à la vente
o Marché noir : 242.00 DZD à l’achat, 245.00 DZD à la vente
• La livre sterling (£) :
o Officiel : 175.16 DZD à l’achat, 175.23 DZD à la vente
L’allocation touristique : une réforme attendue
Dans un contexte de tensions persistantes sur le marché des devises, le président Abdelmadjid Tebboune a récemment annoncé une hausse significative de l’allocation touristique :
750 euros/an pour les adultes
300 euros/an pour les mineurs
1 000 dollars pour les pèlerins du Hajj
Cette réforme vise à soutenir les Algériens voyageant à l’étranger, tout en réduisant leur dépendance au marché noir.
Toutefois, des restrictions maintenues, notamment pour les déplacements vers les pays voisins.
Les voyageurs passant par les frontières terrestres vers la Tunisie ou le Maroc ne sont pas éligibles à cette allocation, ce qui limite ainsi l’impact de cette mesure pour une partie de la population.
Pourquoi les Algériens continuent de se tourner vers le marché noir ?
Malgré la volonté affichée du gouvernement d’officialiser les échanges de devises et de soutenir les voyageurs à travers l’allocation touristique, l’absence de bureaux de change fonctionnels reste un frein majeur.
Les citoyens n’ont ainsi d’autre choix que de se tourner vers le square pour obtenir les devises dont ils ont besoin.
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