Les retraités algériens en France – Le débat sur l’avenir du système de retraite en France revient au cœur de l’actualité, et ce, à la lumière du dernier rapport du Conseil d’orientation des retraites (COR).
Ce document souligne une situation financière préoccupante à moyen et long terme, bien que légèrement moins alarmante que prévu pour 2030.
Le déficit estimé pour cette échéance a été révisé à la baisse, passant de 0,4 % à 0,2 % du PIB, soit environ 6,6 milliards d’euros courants.
Toutefois, le déficit à l’horizon 2070 est revu à la hausse, atteignant 1,4 % du PIB. Ces projections, bien qu’éloignées dans le temps, posent la question cruciale de la pérennité du modèle français des retraites, particulièrement dans un contexte de vieillissement de la population.
En 2024, les dépenses de retraite représentent 407 milliards d’euros, soit 13,9 % du PIB, un ratio parmi les plus élevés d’Europe après l’Italie.
Si cette part devrait légèrement augmenter pour atteindre 14,2 % du PIB en 2070, les ressources du système diminueront plus rapidement, tombant à 12,8 % du PIB à cette date.
Le COR insiste sur la nécessité de réformes structurelles pour rééquilibrer durablement le système.
Les retraités algériens en France : Quatre leviers envisagés pour rétablir l’équilibre
Face à ces déséquilibres, le COR identifie quatre pistes de réformes, et ce selon BFMTV :
- Modération de la progression des pensions nettes
- Augmentation des cotisations retraites des salariés
- Hausse des cotisations patronales
- Recul de l’âge de départ à la retraite
Le Conseil souligne que les trois premières options sont économiquement récessives : elles impactent la consommation, l’investissement et, à terme, la croissance.
À l’inverse, le recul de l’âge de départ à la retraite reste perçu comme le seul levier susceptible d’enrichir l’économie, par l’augmentation du taux d’emploi et du PIB par habitant.
Cependant, cette dernière piste reste hautement sensible sur le plan social.
La réforme des retraites de 2023, ayant relevé l’âge légal à 64 ans, a déjà suscité une forte opposition syndicale.
Le COR estime qu’il faudrait porter cet âge à 64 ans en 2030, 65 ans en 2045, puis 66 ans en 2070 pour atteindre l’équilibre uniquement via ce levier. Des chiffres qui risquent de raviver la contestation.
Accusations de fraude en Algérie : une controverse politique
Dans ce contexte de tension budgétaire, une autre polémique a refait surface : celle des pensions versées à l’étranger, notamment en Algérie, et leur supposée fraude systémique.
Le Rassemblement national, par la voix du député Aurélien Dufresne, a largement relayé les conclusions d’un rapport de la Cour des comptes publié en mai 2025.
Ce document évoque des pertes annuelles estimées entre 40 et 80 millions d’euros en raison de pensions versées à des bénéficiaires non éligibles en Algérie.
Le député a interpellé le ministre de l’Économie pour demander une vérification renforcée de l’identité des bénéficiaires, en proposant le recours à des technologies de reconnaissance faciale biométrique.
Il a également réclamé la suspension immédiate des pensions douteuses jusqu’à leur validation.
Retraités algériens : entre stigmatisation et réalité sociale
Si les cas de fraude doivent effectivement être traités avec rigueur, cette généralisation peut poser problème.
Par ailleurs, les mécanismes actuels de contrôle des pensions versées à l’étranger reposent essentiellement sur des certificats de vie, que les bénéficiaires doivent transmettre régulièrement.
Si ces dispositifs présentent certaines limites en matière de fiabilité, il faut améliorer leur sécurité sans tomber dans l’arbitraire ou l’amalgame.
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