Académie de formation Ryanair – Ryanair, la célèbre compagnie aérienne low-cost, franchit une nouvelle étape dans son développement en inaugurant une académie de formation spécialisée dans la maintenance d’avions.
Ce centre, situé à Prestwick, en Écosse, vise à répondre aux besoins grandissants de la compagnie en matière de personnel qualifié.
Parallèlement, Ryanair exprime ses inquiétudes quant au projet du gouvernement français de tripler la taxe de solidarité sur les billets d’avion (TSBA), une mesure qui pourrait, selon elle, freiner le développement du secteur aérien en France.
Une académie d’ingénierie de pointe
L’académie de formation Ryanair, inaugurée le 31 octobre 2024 à l’aéroport de Prestwick, représente un investissement de 5 millions de livres sterling, selon Air Journal.
Le projet illustre l’engagement de la compagnie à former des ingénieurs et des mécaniciens spécialisés pour maintenir sa flotte en constante expansion, qui pourrait atteindre 800 appareils d’ici 2034.
Conçu pour répondre aux besoins en personnel technique, cet établissement moderne propose des installations à la pointe de la technologie, notamment des ateliers sophistiqués, des salles de classe interactives et un avion de formation dédié.
Ce centre de formation permettra de former environ 500 professionnels qualifiés, comprenant des ingénieurs certifiés, des mécaniciens et du personnel de soutien.
En dotant la région d’Écosse de cette académie, Ryanair investit non seulement dans son propre avenir, mais contribue aussi à dynamiser le marché de l’emploi dans une région qui bénéficiera d’opportunités de carrière locales.
Académie de formation Ryanair : Un projet qui renforce la position de la compagnie au Royaume-Uni
Le choix d’implanter l’académie à Prestwick n’est pas un hasard. Ryanair cherche à consolider son engagement envers le Royaume-Uni, et en particulier envers l’Écosse, pour y maintenir une forte connectivité, attirer le tourisme et créer de l’emploi.
Ce projet constitue donc un double avantage pour la compagnie : garantir un service de maintenance optimal pour sa flotte tout en renforçant sa relation avec l’Écosse en stimulant son économie locale.
Cette académie contribue à la vision à long terme de Ryanair, qui se prépare ainsi à une croissance continue du nombre de passagers et à une amélioration de ses services techniques.
Grâce à ce centre, la compagnie sera mieux préparée pour gérer l’expansion de sa flotte et, surtout, offrir une formation de pointe à ses futurs collaborateurs.
Ryanair s’inquiète de la hausse de la taxe de solidarité en France
En parallèle de l’ouverture de cette académie, Ryanair s’est prononcée contre le projet du gouvernement français d’augmenter la taxe de solidarité sur les billets d’avion (TSBA), une taxe qui vise à soutenir le développement de certains pays via des contributions collectées sur les billets d’avion.
Le gouvernement souhaite tripler cette taxe, avec pour objectif de générer un milliard d’euros annuels et ainsi réduire le déficit public.
Ryanair, ainsi que d’autres compagnies aériennes, redoute que cette hausse de 260 % freine le secteur aérien en France.
D’après la compagnie, les taxes déjà élevées en France ralentissent la reprise du trafic post-Covid, et cette nouvelle augmentation pourrait davantage pénaliser les compagnies aériennes.
Elle craint que cela n’entrave la connectivité du pays avec ses voisins européens, compromettant non seulement le tourisme, mais aussi la croissance économique et l’emploi dans l’industrie aérienne.
Un contexte international sans taxes aériennes pour certains pays
En dénonçant la mesure, Ryanair rappelle que plusieurs pays européens, comme l’Espagne, la Pologne et l’Irlande, ont fait le choix de ne pas appliquer de taxe aérienne, tandis que d’autres, tels que l’Italie, la Suède et la Hongrie, les ont récemment abolies pour favoriser le trafic aérien, l’emploi et la croissance économique.
Selon Ryanair, ces pays comprennent l’importance de soutenir le secteur aérien, particulièrement dans un contexte de reprise économique fragile.
La compagnie estime que la France risquerait d’être désavantagée en matière de compétitivité si elle poursuit cette augmentation, car les coûts pour les passagers s’en trouveraient alourdis.
Ryanair avertit donc sur le risque d’une délocalisation des vols vers d’autres hubs européens, où les taxes sont plus faibles, poussant ainsi certains voyageurs à éviter la France.
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