Les compagnies aériennes Air France et KLM Royal Dutch Airlines s’inquiètent pour la desserte du Pérou face à une possible pénurie de carburant suite à la fermeture de la raffinerie de Repsol impliquée dans une marée noire.
DHL a de son côté acheté 33 millions de litres de carburant d’aviation durable (SAF) pour les vols d’Air France-KLM Martinair Cargo, une des plus importantes opérations de ce genre dans le fret aérien.
Desservant toutes deux l’aéroport de Lima-Jorge Chavez au départ de leurs bases respectives à Paris-CDG et Amsterdam-Schiphol, les compagnies nationales française et néerlandaise pourraient voir leurs vols suspendus. Le 4 février 2022, les ambassades de France et des Pays-Bas ont publié une déclaration adressée au ministère péruvien des Affaires étrangères, exprimant « leur inquiétude quant à la continuité des opérations aériennes entre le Pérou et l’Europe ».
Une inquiétude qui fait suite à la fermeture au début du mois de la raffinerie de La Pampilla, exploitée par Repsol, sur ordre exprès du gouvernement péruvien suite à la marée noire du mois dernier à Ventanilla, où près de 12.000 barils de pétrole ont été déversés dans la mer par un tanker depuis la mi-janvier – suite au tsunami créé par une éruption volcanique aux Tonga.
Selon le gouvernement péruvien, la raffinerie n’a pas « les plans appropriés pour faire face à un accident majeur » comme celui survenu le 15 janvier. Mais La Pampilla est aussi la plus grande raffinerie du pays, et fournit 75% du carburant utilisé par les 250 vols en moyenne de l’aéroport de Lima. Qui n’aurait plus selon les ambassades que 15 jours de réserve de carburant ; elles demandent donc au gouvernement d’accorder « une attention particulière et urgente à cette question, afin de garantir l’approvisionnement en carburant pour assurer des opérations de vol fluides et ininterrompues ».
Le Pérou étudie d’ailleurs des possibilités d’approvisionnement via des entreprises en Colombie et en Equateur.