Ressortissants étrangers: Darmanin veut mettre fin à l’enfermement de mineurs étrangers dans des centres de rétention
«Nous mettrons, dans le texte que nous présenterons, l’interdiction de mettre des mineurs dans les centres de rétention administrative dans les prochaines années, une fois que ce texte sera voté», a déclaré le ministre au cours d’un débat sans vote au Sénat, alors qu’étaient évoquées les grandes lignes du projet de loi, qui doit être présenté début 2023.
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Ressortissants étrangers : les mineurs n’ont «pas à connaître ce type de détention»
Gérald Darmanin a justifié cette mesure, réclamée de longue date par les associations qui défendent les droits des immigrés, par «les publics» qui sont désormais enfermés dans ces centres. «Nous y mettons à 92%, c’est le chiffre de ce matin, des personnes qui ont un casier judiciaire ou qui sont suivies par les services de renseignement», a-t-il souligné, en développant le principal objectif de sa future loi: parvenir à expulser davantage d’étrangers sous le coup d’une Obligation de quitter le territoire français (OQTF) «qui commettent des actes de délinquance ou qui sont fichés pour radicalisation».
Ressortissants étrangers : retrouver notre souveraineté
Le sénateur LR François-Noël Buffet a de son côté appelé à «retrouver notre souveraineté» dans le domaine de l’immigration. «La triste réalité c’est que notre politique d’immigration, d’asile et d’intégration est aujourd’hui dans l’impasse», a-t-il ajouté, accusant la Première ministre Elisabeth Borne d’avoir une part de responsabilité. Cette «faillite trouve ses racines dans un quinquennat du président Hollande dont vous avez en partie hérité», a-t-il précisé.
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En novembre dernier, les députés avaient voté une augmentation massive des places en centres de rétention administrative, qui doivent passer à 3.000 d’ici 2027, contre environ 1.300 actuellement.
- https://youtu.be/Kx-OzIpHGvE