C’est aux XIXe siècles que les soldes d’hiver ont été inventés. Un concept qui a pris de l’ampleur au cours du XXe siècle avec la croissance de la société de consommation, les grands magasins, les enseignes et maintenant, Internet.
Soldes d’hiver : l’origine et l’histoire
Les soldes voient le jour à Paris dans les années 1830, avec un Normand du nom de Simon Mannoury, qui ouvre un magasin d’étoffes et de confections dans le VIIe arrondissement de la capitale. Cette boutique est un lieu d’expérimentation pour l’entrepreneur, qui affiche les prix de ces produits, invite les clients à déambuler entre les rayons et instaurer la vente par correspondance, des pratiques peu répondues à cette époque-là. Comme il a du succès, il a agrandi son catalogue de vente pour proposer toujours plus de référence aux consommateurs, mais finit avec un sacré lot d’invendus sur les bras à la fin de chaque saison.
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La seule solution de faire place nette à chaque début de saison est de liquider les pièces de la précédente juste avant d’installer la nouvelle collection. Une véritable réussite pour le Normand, qui vient d’inventer les soldes. Il est rapidement imité par ses concurrents, et ainsi ce concept se popularise en cours du 20e siècle avec la croissance de la société de consommation.
Si les soldes ne représentent en tout qu’une semaine par an, les marques peuvent proposer leur collection à prix réduit à différentes occasions tout au long de l’année, la seule contrainte et de ne pas utiliser le mot »soldes » dans leur communication. Elles parlent alors d’offre exceptionnelle, la vente privée ou bien Black Friday. D’ailleurs en France, 47 % des vêtements, chaussures, sacs et linges de maison sont achetés pendant les périodes des prix cassés, selon Kantar Worldpanel.
Pour que les enseignes provoquent l’acte d’achat, ces différentes semaines de remise sont un excellent moyen. C’est sûr qu’un vêtement d’une grande marque devient mille fois plus flatteuse avec 50 % de réduction. Ces remises encouragent les marques à proposer de plus en plus de produits, de collection et donc à tendre vers une surproduction. C’est donc tout le système de promotion qui est pointé du doigt.
Soldes d’hiver : quelles alternatives aux soldes ?
Proposer un vestiaire restreint de basic immuables accompagné d’une série de pièces qui répondent plus spécifiquement aux tendances de la saison.
Ou bien produire une petite quantité uniquement et renouveler le stock une fois qu’il est épuisé. Balzac Paris applique un principe différent. Au lieu de solder les invendus en fin de saison, ces derniers sont proposés à prix réduit un an plus tard, en même temps que la collection de l’année en cours.
La dernière alternative, est de créer à la commande, c’est-à-dire proposer de nouveaux modèles dont la production ne démarre qu’une fois que des clients les ont achetés. Cette façon de faire à la demande séduit, pour l’instant, les marques digitales qui peuvent être agiles en matière de production.