Une panne informatique au niveau de l’autorité américaine de l’aviation civile (FAA) a provoqué, hier, la suspension de tous les vols aux États-Unis.
Après une grande pagaille semée ce matin, les opérations ont revenu à la normale
Cette panne, qui a commencé dans la nuit de mardi à mercredi, a affectée un système d’informations important pour les pilotes et les équipages.
Face à cette situation de pagaille générale, la FAA a décidé de suspendre tous les vols intérieurs jusqu’à la réparation de la panne.
« La FAA a ordonné aux compagnies aériennes d’interrompre tous les départs intérieurs jusqu’à 9 heures (à l’est des États-Unis, ndlr) pour permettre à l’agence de confirmer l’intégrité des informations de vol et de sécurité ». Lit-on, d’ailleurs, dans le dernier l’autorité américaine.
Pendant plusieurs heures, des centaines d’avions ont été cloués au sol américain dû a cette panne ayant causé un nombre indéterminé des retards des vols à travers tous le pays et affecté même des vols depuis le Canada.
Dans une son dernier message sur Twitter, la FAA a annoncé le rétablissement progressif du système des opérations Notice To Air Missions « NOTAM ».
« La FAA continue de travailler à la restauration complète de son système d’information aux missions aériennes à la suite d’une panne », avait-t-elle expliqué dans un communiqué. Et d’ajouter : « Bien que certaines fonctions commencent à revenir en ligne, les opérations du système aérien national restent limitées ».
Lire aussi : Voyager sans passeport voici les pays concernés
Un rétablissement de la passe a été confirmé plus tard par le secrétaire aux Transports Pete Buttigieg. Ce denier a annoncé sur son compte Twitter que la panne «est entièrement rétablie», selon la chaîne CNN.
De son côté, le site de suivi des vols en temps réel « Flight Aware », a signalé que ce sont plus de 5 400 vols à destination ou en provenance des États-Unis qui ont été retardés. Plus de 900 vols ont été annulés, rapporte la même source.
Ce qui s’est passé
Le système Notice To Air Missions (NOTAM), affecté par la panne de mercredi, permet de transmettre des informations aux navigants concernant des risques, des évolutions dans les aéroports et d’autres renseignements cruciaux.
Ce système est « essentiel dans l’information requise pour la conduite des opérations sols/airs ». C’est ce qu’a notamment expliqué à l’AFP Michel Merluzeau, analyste pour le cabinet AIR.
« Cela peut inclure des informations sur les aéroports, des activités spéciales comme des opérations militaires, ou des restrictions temporaires de vol », a-t-il, encore, poursuivi.
Une « cyberattaque » écartée, Biden instruit d’entamer une enquête !
Interrogé sur le sujet avant la levée de l’interdiction de décollage, le président américain Joe Biden a dit s’être entretenu avec son ministre des Transports, Pete Buttigieg. Ce dernier,
a déclaré, sur Twitter, avoir demandé une enquête « pour déterminer les causes (de la panne) et recommander les prochaines étapes ».
Les régulateurs « s’attendent à avoir une meilleure idée dans quelques heures et réagiront à ce moment-là », a-t-il indiqué.
La porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre, quant a elle, a affirmé qu’il n’y avait à ce stade « pas de signe qu’il s’agisse d’une cyberattaque ».
Une paralysie totale
D’après des chiffres communiqué par le cabinet spécialisé Juliett Alpha,
environ 21.464 vols au total sont censés décoller des Etats-Unis hier, dont une grande majorité étant constituée des vils à l’intérieur des États-Unis. Environ 2 millions de passagers sont potentiellement affectés par l’incident.
Au total selon le site spécialisé Flight Aware, près de 6.000 vols étaient retardés aux Etats-Unis à 10H35 (15H35 GMT), avec, notamment, des répercussions au Canada et au Mexique.
Par ailleurs, la présidente de la commission du Sénat américain en charge des transports, Maria Cantwell, a aussi souligné qu’un comité examinerait les causes des perturbations. « Le public a besoin d’un système de transport aérien résilient », a-t-elle affirmé dans un communiqué.