Obtenir un titre de séjour est devenue un vrai parcours de combattant. mais la situation semble s’améliorer grâce certaines associations.
En effet, après un mois d’actions devant la sous-préfecture de Saint-Germain-en-Laye, plusieurs associations humanitaires ont décidé de mettre fin à leurs veilles systématiques. Ces organisations, telles que l’Asti Boucle de la Seine, l’Asti de Marly-Le-Roy, la LDH de Conflans et la LDH de Poissy, dressent un bilan positif de leurs efforts pour attirer l’attention sur la situation précaire des étrangers.
La période post-Covid avait entraîné des files d’attente interminables et des difficultés dans l’obtention ou le renouvellement des titres de séjour. Cependant, grâce aux mesures prises par le sous-préfet Jehan-Éric Winckler, la situation semble s’être améliorée.
Titre de séjour : Renforcement du personnel pour une meilleure efficacité
Pour remédier à la situation préoccupante des demandes de titres de séjour dans les Yvelines, le sous-préfet a mis en place un plan d’action ambitieux visant principalement à renforcer le personnel chargé du traitement de ces demandes. En effet, avec une charge de travail s’élevant à 7 000 dossiers par an, il était indispensable de prendre des mesures concrètes pour faire face à cette situation délicate.
Le premier aspect de ce plan consiste à permettre aux volontaires de faire des heures supplémentaires, notamment les samedis, afin d’accélérer le rythme de traitement des dossiers en attente. Cette initiative a permis de mobiliser davantage de ressources humaines et de dédier plus de temps et d’efforts à la gestion de ces demandes. De plus, le sous-préfet a également prévu l’embauche de six nouveaux agents en juin. Cette mesure vise à combler le déficit de personnel qui avait atteint un niveau alarmant, avec une pénurie de 50 % des effectifs au sein de la sous-préfecture.
Distribution des titres de séjour et réduction du retard
Lors d’une réunion avec les associations, le sous-préfet a partagé des chiffres encourageants qui témoignent des avancées significatives dans le traitement des demandes de titres de séjour en attente. Sur les 2 300 dossiers en souffrance, pas moins de 1 300 ont été traités et distribués par un fonctionnaire spécialement recruté pour cette tâche cruciale. Cette initiative a permis de donner une impulsion essentielle au processus de régularisation des étrangers concernés, réduisant ainsi le nombre de dossiers en attente et offrant une lueur d’espoir pour de nombreux individus dans l’attente de leur statut.
En outre, afin de faire face à la demande croissante et d’améliorer la fluidité du processus de traitement des demandes, le sous-préfet a annoncé une mesure décisive : le nombre de guichets sera multiplié par quatre dès le mois de juin. Cette expansion majeure des points de service permettra de mieux répondre aux besoins des enfants étrangers mineurs et de traiter efficacement leurs demandes de circulation. Par conséquent, les annulations de départs en vacances qui auraient pu survenir en raison du retard accumulé seront évitées, offrant ainsi une certaine tranquillité d’esprit pour les familles concernées.
Ces mesures audacieuses et proactives entreprises par le sous-préfet traduisent une volonté réelle de résoudre les problèmes liés aux dossiers en attente et de répondre aux préoccupations des individus concernés. En accordant une attention particulière à l’amélioration du processus de traitement, ces initiatives contribueront à réduire le retard accumulé malgré l’afflux continu de nouvelles demandes hebdomadaires, qui s’élève à environ 70.
Titre de séjour : Amélioration constatée mais défis persistants
Odile Jouanne, porte-parole du Réseau éducation sans frontières (RESF) dans les Yvelines, exprime sa satisfaction face aux améliorations observées dans la situation de nombreuses personnes en attente de régularisation. Toutefois, elle souligne que les files d’attente persistent et ne se sont pas encore raccourcies, car de nouveaux arrivants continuent d’affluer, attirés par les témoignages positifs et le bouche-à-oreille. Ainsi, bien que la réponse de la sous-préfecture ait été qualifiée de correcte, constructive et intéressante, il demeure des défis à relever pour les individus qui font preuve de moins d’initiative, ceux qui ne parlent pas français ou qui ne disposent pas d’un accès facile à Internet.
Il est indéniable que des progrès ont été accomplis et que de nombreux individus ont pu voir leur situation s’améliorer grâce aux efforts déployés par les autorités compétentes. Cependant, il est important de reconnaître que le parcours vers la régularisation reste complexe pour certains groupes de personnes qui se retrouvent confrontées à des barrières supplémentaires.
