Une fois que le visa Schengen a été refusé, les étudiants africains pensent toujours aux dépenses effectuées durant leur demande sans se faire rembourser, soit pour l’inscription ou les frais du visa, soit pour le prestataire, etc. Au fond ils ont le sentiment qu’ils se sont fait arnaqués.
Visa Schengen : les frais d’inscription
La politique française est très sévère avec les étudiants africains, car entre 2018 et 2019 les frais d’inscription était de 243 €, mais maintenant les frais sont passés à 3770 €, le prix est multiplié x 10. Et même avec cette somme, le gouvernement a affirmé vouloir accueillir 500 000 étudiants étrangers, contre 300 000 auparavant. Parmi les 400 000 étudiants inscrit, 150 000 étaient des étudiants africains. Mais ce chiffre est une addition d’étudiants déjà inscrit et de nouveaux arrivants. Et selon les calculs, 8000 nouveaux étudiants africains ont obtenu en 2022 leur visa pour venir étudier en France.
lire aussi :Visa Schengen: comment obtenir un visa de type C
Visa Schengen : un étudiant africain tente sa chance
Âgé de 27 ans, le Sénégalais Adama Seck a tenté sa chance en 2019 à l’Université de Bordeaux où il a été admis en première année master. Il était déterminé à finir ses études à l’université Cheikh Anta Diop. Malheureusement son visa a été refusé pour motif de documents inexacts, selon son récit à Afrique XXI. Si le consulat lui a expliqué quels documents posés problème, il les aurait rectifiés, mais pas moyen de communiquer avec le consulat.
D’ailleurs selon l’ancien ambassadeur de France en Centrafrique, Charles Malinas, admet dans le livre qu’il vient de publier que le formulaire que doivent renseigner les demandeurs est à la fois intrusif et pas clair pour qu’un refus puisse être opposé sans véritable motivation, et pour les recours, possibles, sont quasi inaccessibles.
Visa Schengen : toutes ces dépenses sans se faire rembourser
La note fut salée pour Adama Seck avec le coup de visa de 80 € à qui s’ajoutent ceux du prestataire entre 20 et 30 €, en plus d’une caution de 3 mois versée pour une chambre en colocation à Bordeaux qui a couté une centaine d’euros, payés par son oncle. Une attestation de virement mensuel non révocable de 630 € a aussi été fournie par l’étudiant africain, c’est une preuve que l’étudiant dispose des ressources nécessaires pour vivre en France. Toutes ces dépenses pour qu’à la fin le visa Schengen soit refusé et sans remboursement.
Mais même si 3 ans après sa mésaventure ont passé, Adama Seck n’arrive toujours pas à se débarrasser du sentiment d’avoir été arnaqué. Un sentiment aujourd’hui partagé par de nombreux étudiants bloqués dans leur pays.
lire aussi :Visa Schengen 2023 : un pays facilite aux algériens l’obtention de visa et de la nationalité