Visa Schengen: la pandémie du corona virus (Covid-19) a lourdement impacté l’économie mondiale. En effet, de nombreux pays à travers le monde et surtout les pays européens souffrent actuellement de la crise de main d’œuvre et peinent à recruter du personnel pour palier à ce besoin au niveau de leurs structures, pour cela ils envisagent d’ouvrir leur porte et faciliter les modalités d’attribution de visa Schengen.
Tout comme le Canada, plusieurs pays européens en souffre également. À l’exemple, l’Allemagne, qui, pour palier son besoin en main d’œuvre et maitriser le vieillissement de sa population, a décidé de revoir sa loi de l’immigration, mais aussi la naturalisation des ressortissants étrangers.
Visa Schengen : trouver un emploi en Allemagne
Le nombre de travailleurs potentiels en âge de travailler diminuera de près de 150 000 cette année. Dans les prochaines années, ce sera beaucoup plus dramatique. L’Allemagne aura besoin d’environ 400 000 immigrés par an – et donc bien plus que les années précédentes, selon le président de l’Agence fédérale pour l’emploi, Detlef Scheele.
La pénurie de travailleurs qualifiés constitue l’un des obstacles majeurs auxquels fait face actuellement l’Allemagne, la première économie européenne se voyant confrontée à un besoin urgent de main-d’œuvre, alors que le nombre d’emplois à pourvoir a atteint un niveau record.
Dans l’objectif de combler ce manque, le gouvernement fédéral souhaite réviser et compléter la loi sur l’immigration de travailleurs qualifiés, entrée en vigueur en mars 2020.
L’objectif est de simplifier et d’accélérer encore pour les employeurs le recrutement de main-d’œuvre qualifiée issue de pays tiers. En parallèle, les lignes directrices de la nouvelle loi, adoptées récemment par le Conseil des ministres fédéral, devraient donner aux personnes originaires de pays hors UE de meilleures chances de trouver un emploi en Allemagne.
Allemagne: une forte immigration pour faire passer la population à 90 millions
Visa Schengen : des possibilités nouvelles et surtout plus simples pour pouvoir travailler en Allemagne
« Selon le suivi actuel des travailleurs qualifiés, environ 240.000 emplois de plus doivent être pourvus en 2026. Pour de nombreuses entreprises, la recherche de travailleurs qualifiés est déjà une question existentielle », selon l’exécutif allemand.
« Dans la compétition pour attirer les talents et les soutiens, nous mettons en place des possibilités nouvelles et surtout plus simples pour pouvoir travailler en Allemagne », avait déclaré le ministre fédéral du Travail, Hubertus Heil, pour qui le but est de concevoir le droit de l’immigration le plus moderne d’Europe, « de manière à ce que tout le monde en profite, aussi bien les personnes qui vivent déjà en Allemagne que celles qui s’y installent ».
Visa Schengen : l’immigration professionnelle reposera sur la qualification
En effet, l’immigration professionnelle reposera à l’avenir sur trois piliers, à savoir la qualification, l’expérience et le potentiel.
La « qualification » reste l’élément central de l’immigration et comprend comme précédemment la carte bleue européenne ainsi que les conditions avantageuses offertes par celle-ci en matière de regroupement familial, un titre de séjour d’une durée illimitée, la possibilité de changer de travail et un permis de séjour national pour les travailleurs qualifiés titulaire d’un diplôme reconnu. Ceux-ci pourront à l’avenir exercer n’importe quel emploi qualifié dans des professions non réglementées indépendamment de leur diplôme.
Les seuils actuels de rémunération pour la carte bleue européenne seront revus à la baisse, et des conditions plus avantageuses pour les débutants seront mises en place. En outre, l’accès à une formation professionnelle ou à des études en Allemagne deviendra plus attrayant, selon l’exécutif.
Visa Schengen : l’immigration professionnelle reposera sur l’expérience
En ce qui concerne le pilier « expérience », le gouvernement fait savoir qu’il permet aux travailleurs qualifiés d’immigrer en Allemagne même si leur diplôme professionnel n’a pas été reconnu formellement en amont. Ils doivent pour cela disposer d’un contrat de travail dans une profession non réglementée. Il leur faut également une qualification professionnelle, au moins deux ans d’expérience de travail ainsi qu’un salaire minimal prédéfini ou correspondant à la convention collective.
Les personnes disposant d’une qualification étrangère mais ne remplissant pas la condition de salaire peuvent, dans le cadre d’un partenariat de reconnaissance, commencer à travailler en Allemagne et effectuer la procédure de reconnaissance professionnelle en parallèle, selon la même source.
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Visa Schengen : l’immigration professionnelle reposera sur le potentiel
S’agissant du pilier « potentiel », il s’adresse aux personnes n’ayant pas encore de contrat de travail en Allemagne. L’élément central est ici l’introduction d’une « carte d’opportunité » (« Chancenkarte », sorte de « green card » comme aux États-Unis) pour la recherche d’emploi.
Le potentiel d’intégration durable sur le marché du travail est déterminé au moyen d’un système de points. Par ailleurs, selon ce texte, ces travailleurs étrangers, dont les Algériens, pourront exercer des métiers qui n’ont rien à avoir avec leurs diplômes et leurs formations initiales.
En revanche, le gouvernement allemand prévoit de prendre en compte, davantage, l’expérience professionnelle. Notamment lors de l’octroi des visas de travail. Par ailleurs, de centrer la sélection de ses candidats à l’immigration sur la base de plusieurs critères. À savoir : l’expérience professionnelle, les connaissances linguistiques, les qualifications, les liens avec l’Allemagne et l’âge du candidat. Cette nouvelle loi sera adoptée dès 2023
Visa Schengen : L’Allemagne une terre d’immigration la plus moderne d’Europe
Le gouvernement allemand envisage de nouvelles réformes de lois de l’immigration. Et ce pour ouvrir le marché du travail allemand aux ressortissants étrangers non européen. Avec ces nouvelles réformes, l’Allemagne a pour objectif d’établir la loi d’immigration la plus de moderne de l’Europe. Et ce, dans la mesure où l’Allemagne se retrouve en concurrence avec de nombreux pays européens pour attirer davantage de « têtes pensantes et de cerveaux », y compris les Algériens. Il s’agit de ce qu’a dévoilé le ministre du Travail allemand, Hubertus Heil, dans une déclaration à la presse allemande. En effet, pour ce dernier, attirer la bonne main d’œuvre permettra la prospérité à son pays.
Les dispositions légales s’accompagneront d’une campagne de promotion de l’Allemagne dans le monde présentant le pays comme une terre d’immigration moderne et attractive ainsi que d’autres facilités pratiques.