L’immigration clandestine, l’immigration illégale, ou parfois immigration irrégulière est définie comme étant l’entrée illégale, illicite, ou discrète sur un territoire national d’étrangers n’ayant pas réalisé les formalités exigées. Elle se distingue de l’immigration régulière par l’existence de législation ou règlements qui ont été mis en place par des États.
Immigration : illégale, illicite, irrégulière ou sans papiers
L’immigration clandestine désigne l’entrée sur un territoire d’un pays donné d’étrangers ne possédant pas de visa, ou la poursuite d’un séjour sur le territoire d’un pays étranger après l’expiration de son visa ou ils n’ayant pas obtenu le renouvellement de leur titre de séjour. Les personnes issues de l’immigration clandestine se trouvent dans une situation dénommée étrangères en situation irrégulière ou sans-papiers.
L’immigration clandestine concerne généralement les habitants des pays relativement pauvres cherchant un meilleur niveau de vie dans d’autre pays plus riches que celui dont ils sont issus. Les principaux facteurs de l’immigration clandestine sont économiques dus à la misère et le chômage, social et politiques.
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Immigration clandestine: les interpellations ont presque triplé en 2022
Durant la pandémie de Covid-19, L’ immigration irrégulière (clandestine) avait reculé, mais a progressé depuis la levée des restrictions dans la plupart des pays.
En Suisse les interpellations pour immigration irrégulière ont presque triplé en 2022, dépassant les 52.000 personnes, selon les statistiques publiées par l’Office fédéral de la Douane et de la Sécurité des frontières Suisse.
Au cours des trois dernières années, le nombre de personnes interpellées pour séjour illégal en Suisse a fortement augmenté, passant de 11.043 en 2020, à 18.859 en 2021 et 52.077 en 2022. Le chiffre enregistré en décembre est en baisse par rapport au mois de novembre, mais en forte hausse sur un an. 5.965 migrants ont été interpellés, en décembre dernier contre 2.617 en décembre 2021.
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Immigration clandestine : une majeure partie des Marocains et des Afghans
«Cette valeur est principalement due aux entrées irrégulières en Suisse de migrants et de migrantes par la frontière orientale ainsi que par la frontière méridionale au Tessin», à savoir l’Autriche et l’Italie, a indiqué l’Office fédéral. La grande partie des migrants irréguliers arrivés en mois de décembre dernier sont Afghans et Marocains.
Le nombre d’immigrants clandestins pour l’année 2022 est pratiquement inchangé par rapport à l’année 2021. Depuis 1900, la population en Suisse a plus que doublé; alors qu’elle était de 3,3 millions, aujourd’hui la Suisse compte plus 8,7 millions d’habitants, dont 2,2 millions sont des étrangers.
Bien que la Suisse n’étant pas un membre de l’Union européenne, mais fait partie de l’espace Schengen donc les douaniers suisses ne pratiquent pas de contrôle d’identité systématique aux frontières avec les pays voisins à savoir : la France, l’Allemagne, l’Italie, l’Autriche et Liechtenstein.
La migration clandestine avait reculé durant la crise sanitaire mondiale due au Covid-19, mais elle a progressé avec la levée des restrictions dans la plupart des pays. Elle a fortement augmenté ces derniers mois, essentiellement via la route des Balkans.
L’Autriche et la Suisse se sont accordées sur un «plan d’action», fin septembre dernier pour contrer cette évolution de situation, avec notamment le déploiement de patrouilles communes dans le trafic ferroviaire transfrontalier.
Immigration clandestine : la Serbie la porte d’entrée vers l’Union Européen
Les pays membrent de l’Union européenne et la Suisse ont reproché en octobre dernier à la Serbie de servir de porte d’entrée vers l’Union Européen à des migrants cubains, turcs, tunisiens, indiens et burundais, dispensés de visas jusque-là pour se rendre en Serbie, qui ne fait pas partie de l’Union Européen.
«La Suisse est elle aussi fortement impactée par ces mouvements d’immigration clandestine, enregistrant jusqu’à 1.100 interceptions par semaine à la frontière orientale», avait indiqué en octobre dernier le Secrétariat d’État aux migrations.
Depuis, la Serbie a annoncé un nouveau système de visas pour les Burundais et les tunisiens. Sur l’année 2022, la Suisse a accueilli le chiffre d’environ 24.000 demandeurs d’asile ordinaires ainsi qu’environ 75.000 Ukrainiens qui bénéficient d’un statut de protection spécifique