Le prix des billets d’avion ont considérablement augmenté.Une conséquence de la crise sanitaire et de l’explosion du coût du kérosène.
En effet,les prix des billets d’avion ont augmenté de 10,8% par rapport à 2019. Parmi les destinations les plus touchées figurent l’Asie, le Proche-Orient et l’Afrique du Nord.
La hausse du prix du pétrole, première responsable
Pour les experts, les raisons de cette hausse de prix des billets d’avion sont multiples. Elle est avant tout imputable à la hausse du prix du pétrole.
Le coût du kérosène représente 30% du prix de billet d’avion. Or, contrairement à l’essence, le pétrole n’est pas taxé. Ce qui s’avère problématique, puisque l’État ne peut pas intervenir. Il n’a aucune marge de manœuvre.
Ainsi donc, si le cours du baril de pétrole augmente, les prix du kérosène (carburant des avions) augmentent également.
Désertion des classes affaires, flambée en classe économique
Autre raison, non des moindres : la désertion des classes affaires. Malgré la reprise du trafic aérien, de moins en moins de passagers choisissent cette catégorie, une tendance accrue par le recours au télétravail pendant la crise sanitaire liée au Covid. Ce qui a donc réduit les déplacements professionnels. De ce fait, le budget voyage des entreprises a diminué de moitié.
Nigeria : les compagnies aériennes cesseront leurs activités à cause des prix du kérosène
Les compagnies aériennes nigérianes suspendront « jusqu’à nouvel ordre » leurs activités en raison de l’envolée des prix du kérosène, a annoncé l’Association des opérateurs aériens du Nigeria (AON).
« Le prix du kérosène de type JetA1 est passé de 190 nairas (43 centimes) à 700 nairas (1.60 euros) par litre. Aucune compagnie aérienne dans le monde ne peut absorber (…) une hausse soudaine aussi astronomique sur une courte période », a déclaré l’association dans un communiqué.
Ainsi, selon l’AON, un billet d’avion pour un vol intérieur d’une heure coûte actuellement en moyenne 270 euros, un prix colossal pour des voyageurs « qui connaissent déjà de nombreuses difficultés ».
« C’est pourquoi (…) les compagnies aériennes cesseront leurs activités dans tout le pays à compter du lundi 9 mai 2022 et ce, jusqu’à nouvel ordre », a-t-elle poursuivi.
Face à cette situation, le ministère de l’Aviation a appelé les opérateurs aériens, « même dans cette situation difficile », « à considérer l’effet multiplicateur de l’arrêt de leurs opérations sur les Nigérians et voyageurs du monde entier ».
Le ministère, qui rappelle dans son communiqué publié samedi que l’approvisionnement en carburant n’est pas de son ressort, évoque des « efforts engagés pour apaiser la situation ».
De son côté, la Commission de protection des consommateurs nigérians (FCCPC) a affirmé samedi mener des efforts pour trouver un « arrangement acceptable » avec les principaux négociants en carburant.
La FCCPC a également fait part de sa « préoccupation » face à la pluie de réactions de nombreux Nigérians «selon lesquels les compagnies aériennes ont continué à vendre des billets au-delà de la date annoncée ».