Ce samedi 24 mai 2024 s’annonce difficile pour les voyageurs prévoyant de se rendre à l’aéroport d’Orly.
En raison de l’appel à la grève lancé par le syndicat Unsa-Icna, la Direction générale de l’Aviation civile (DGAC) a demandé aux compagnies aériennes d’annuler préventivement 70% de leurs vols.
Cette grève des contrôleurs aériens, motivée par des revendications concernant les effectifs et les conditions de travail, promet de causer des perturbations significatives dans l’un des principaux aéroports de France.
Aéroport d’Orly : Une réduction drastique des vols
Selon La Tribune, la DGAC a officiellement demandé aux compagnies aériennes de réduire leur programme de vols commerciaux de 70% à Paris-Orly pour la journée du 24 mai 2024, de 04h00 à 21h30 GMT.
Cette mesure vise à anticiper les perturbations causées par la grève et à minimiser les désagréments pour les passagers.
« Les opérateurs aériens doivent réduire leur programme de vols commerciaux pour la journée du 24 mai 2024 de 70% (…) sur l’aéroport de Paris-Orly », indique une notice pour les missions aériennes (NOTAM) publiée par la DGAC.
Exceptions et continuité territoriale
Les vols à destination des départements et territoires d’outre-mer ne sont pas concernés par ces annulations, conformément au principe de « continuité territoriale ».
Cette mesure vise à garantir que les liaisons cruciales entre la France métropolitaine et ses territoires éloignés restent opérationnelles, malgré les perturbations.
Déclaration du ministre des transports
Le ministre délégué aux Transports, Patrice Vergriete, a rapidement réagi à cette situation en exprimant son regret quant à l’impact de la grève sur les voyageurs.
« Je déplore le comportement de quelques agents au niveau local, qui refusent de reconnaître la légitimité d’un accord majoritaire et en font payer le prix aux passagers. J’en appelle à leur responsabilité », a-t-il déclaré à l’AFP.
L’Appel de l’Unsa-Icna
L’Unsa-Icna, deuxième syndicat des contrôleurs aériens avec 17% des voix aux dernières élections professionnelles, appelle ainsi à la grève pour réclamer des « effectifs adéquats ».
Selon le syndicat, l’accord signé fin avril entre la DGAC et le principal syndicat des contrôleurs, le SNCTA (60% des voix), ne garantit pas les effectifs nécessaires pour maintenir une opération optimale à l’aéroport d’Orly.
« Nos managers persistent, pour Orly, dans la pingrerie et les calculs d’apothicaires qui feront rapidement retomber les équipes en sous-effectif », a affirmé l’Unsa-Icna dans un tract.
Préoccupations pour l’Avenir
L’Unsa-Icna souligne que l’accord actuel ne résout pas la question des sous-effectifs à Orly, un problème qui pourrait s’aggraver d’ici 2027.
Cette perspective inquiète les contrôleurs aériens, qui craignent une dégradation de leurs conditions de travail et de la sécurité aérienne.
En avril, l’Unsa-Icna et le troisième syndicat représentatif, l’Usac-CGT, avaient déjà rejeté l’accord et maintenu un préavis de grève. Ce qui entraîne ainsi l’annulation de plusieurs milliers de vols en France et en Europe.
Mobilisation de l’Usac-CGT
En parallèle, l’Usac-CGT a déposé un préavis de grève du 23 au 30 mai pour protester contre l’affaiblissement du « maillage territorial » prévu par la réforme du contrôle aérien.
Ce syndicat exprime ainsi ses préoccupations concernant la réduction des services régionaux, ce qui pourrait avoir des répercussions sur la qualité et la couverture du contrôle aérien en France.
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