EasyJet et Ryanair s’unissent – Les deux géants du transport aérien à bas coût, easyJet et Ryanair, se sont unis dans une campagne commune visant à réclamer des réformes dans le domaine du contrôle aérien au Royaume-Uni.
Leur cible principale est Martin Rolfe, directeur général des National Air Traffic Services (Nats), qu’ils accusent de ne pas avoir su gérer les problèmes récurrents affectant les vols.
Cette alliance reflète ainsi l’inquiétude croissante des compagnies aériennes face aux perturbations incessantes dans le ciel britannique.
EasyJet et Ryanair s’unissent : Les perturbations répétées au Royaume-Uni
Selon le site proactiveinvestors, depuis plusieurs années, les compagnies aériennes opérant au Royaume-Uni, notamment easyJet et Ryanair, subissent des retards et des annulations fréquents de leurs vols en raison de pénuries de personnel dans le contrôle aérien.
Gatwick, l’un des principaux aéroports du pays, est particulièrement touché. Au cours du dernier week-end, plus de 100 vols ont été annulés, dont une grande partie appartenant à easyJet.
Les pénuries de personnel sont devenues un problème chronique. En 2023, easyJet avait déjà dû réduire son programme de vols au départ de Gatwick, affectant de nombreux voyageurs durant l’été.
À cela s’ajoutent des pannes de systèmes de gestion du trafic aérien, qui ont notamment perturbé des milliers de vols lors du week-end férié d’août de l’année précédente.
La demande de démission du directeur général des Nats
Face à ces difficultés répétées, le directeur général d’easyJet, John Lundgren, a décidé d’écrire une lettre ouverte aux National Air Traffic Services pour demander la démission de Martin Rolfe, responsable de l’organisme en charge du contrôle aérien au Royaume-Uni.
Lundgren accuse Rolfe de minimiser les problèmes réels rencontrés par l’infrastructure aérienne du pays.
Dans sa lettre, Lundgren affirme que Rolfe a fourni des « informations trompeuses » concernant l’ampleur des perturbations et l’impact sur les compagnies aériennes.
Il se dit « profondément préoccupé par l’échec persistant » du directeur général à reconnaître les véritables enjeux et à communiquer de manière transparente.
Cette demande fait écho à celle de Michael O’Leary, PDG de Ryanair, qui avait déjà appelé à la démission de Rolfe. O’Leary a qualifié la gestion de Rolfe de « longue série de ratés », mettant en lumière des problèmes qu’il juge récurrents et inacceptables.
La réponse des National Air Traffic Services
Face à ces critiques, les National Air Traffic Services ont réagi par l’intermédiaire de leur président, Warren East.
Ce dernier a exprimé son soutien à Martin Rolfe et à son équipe, affirmant qu’ils « ont fait tout ce qu’ils pouvaient pour résoudre les problèmes ».
East a reconnu les difficultés rencontrées, mais a défendu les efforts de Nats pour tenter d’améliorer la situation.
Les conséquences pour les voyageurs
Les perturbations dans le contrôle aérien ont un impact direct sur les passagers. Des milliers de voyageurs ont vu leurs vols annulés ou retardés, ce qui engendre des désagréments majeurs, notamment des pertes financières et des vacances compromises.
La frustration des passagers s’ajoute à celle des compagnies aériennes, qui se retrouvent à devoir gérer des plaintes et des remboursements, tout en voyant leur réputation être affectée.
EasyJet et Ryanair, en tant que compagnies low-cost, dépendent en grande partie de la régularité de leurs services pour maintenir leur modèle économique viable.
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