Le consulat d’Algérie à Paris – Les démarches administratives pour les ressortissants algériens à l’étranger peuvent parfois devenir un véritable casse-tête,
surtout lorsqu’il s’agit de binationaux aux parcours migratoires complexes.
Un récent témoignage relayé par TSA met en lumière les défis auxquels ces individus sont confrontés.
Un binational algérien, installé en France après avoir vécu au Canada, s’est vu refuser la délivrance d’une carte consulaire par le consulat d’Algérie à Paris.
Ce cas soulève ainsi des questions sur les procédures administratives et leur impact sur la vie quotidienne des citoyens concernés.
Le consulat d’Algérie à Paris : Une demande de carte consulaire refusée
La carte consulaire est un document essentiel pour les Algériens résidant à l’étranger.
Elle leur permet de bénéficier des services consulaires,
d’établir leur identité auprès des autorités algériennes et de faciliter leurs déplacements.
Cependant, pour ce binational canadien et algérien, obtenir ce document s’est avéré impossible.
Selon le témoignage, il a quitté l’Algérie en 2015 pour s’installer au Canada, où il a été naturalisé.
En 2020, il a déménagé en France, où il réside actuellement grâce à un titre de séjour délivré sur la base de son passeport canadien.
Lorsqu’il a sollicité une carte consulaire auprès du consulat d’Algérie à Paris, sa demande a été rejetée.
Le consulat a justifié ce refus par le fait que son titre de séjour en France repose sur son passeport canadien, et non sur son passeport algérien.
Les explications du consulat
Le consulat d’Algérie à Paris a expliqué que seuls les ressortissants algériens en possession d’un titre de séjour émis via un passeport algérien peuvent prétendre à une carte consulaire en France.
Le concerné a été invité à se tourner vers le consulat d’Algérie au Canada,
pays où il a obtenu sa naturalisation, ou à retourner en Algérie pour renouveler son passeport algérien.
Cette situation le place dans une impasse administrative. Pour se rendre en Algérie, il doit demander un visa en tant que citoyen canadien,
bien qu’il possède également la nationalité algérienne.
Cette double contrainte, qualifiée d’« incohérence administrative » par le principal concerné, met ainsi en évidence les limites des procédures consulaires actuelles.
Une situation administrative complexe
Le cas de ce ressortissant illustre ainsi les défis auxquels sont confrontés de nombreux binationaux, dont les parcours de vie transcendent les frontières.
Les procédures administratives rigides peuvent parfois ignorer ces réalités complexes. Le concerné se sent « pris au piège » entre ses deux nationalités,
incapable de faire reconnaître pleinement son statut d’Algérien en France tout en étant contraint de recourir à son passeport canadien pour voyager.
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